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Élections municipales: Montréal veut un meilleur taux de participation

Photo: Montage: Steve Côté

Montréal va reproduire deux mesures lancées en 2013 pour tenter d’améliorer le taux de participation aux prochaines élections municipales prévues le 5 novembre.

Le conseil municipal de Montréal a adopté cette demande mardi lors du conseil municipal auprès du ministère de Affaire municipales et de l’occupation du territoire (MAMOT).

En 2013, la Ville avait mis en place, pour la première fois, le «vote au domicile de l’électeur incapable de se déplacer», ainsi que cinq dates de «vote par anticipation» ouvert à tous, contre une seule par le passé.

Ces deux projets-pilotes mis en place pour la première fois avaient notamment participé à la hausse du taux de participation, passant de 39% lors des élections municipales de 2009 à 42% quatre ans plus tard.

Du personnel supplémentaire pour éviter l’attente
À l’époque, 432 électeurs, qui, «dans la grande majorité n’auraient pu voter» selon un document destiné aux élus, avaient exercé leur droit de vote à domicile. Près de 30 000 électeurs avaient quant à eux voté par anticipation. Un succès populaire qui avait même provoqué deux heures d’attente dans certains bureaux.

Afin d’éviter, durant l’automne, de telles mésaventures, le personnel électoral sera renforcé, promet l’administration. «Il va y avoir des ajustements car on s’attend à une augmentation importante», a indiqué Lionel Perez, responsable de la démocratie au sein de la Ville.

Un taux de participation en hausse de 20% en 8 ans
Alors qu’une campagne de communication sera également mise en place pour publiciser ces mesures, Danielle Pilette, expert en gestion municipale pour l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) se montre «très favorable» à ces projets qui concerneraient principalement des électeurs sûrs de leur choix.

«Beaucoup d’éléments se déroulent habituellement dans les derniers jours et les indécis attendent», estime-t-elle.

Si le ce taux de participation a significativement augmenté depuis 2005 (+20%), Danielle Pilette s’interroge quant à une nouvelle hausse marquante au cours des scrutins prévus le 5 novembre.

«De 2009 à 2013, les scandales ont pris de l’ampleur à la mairie de Montréal. Il y a des affaires de corruption, des arrestations. Ces enjeux éthiques ont mobilisé les citoyens et se sont imposés durant la campagne», explique-t-elle, avant d’évoquer les problématiques, pour les grandes villes, de mobiliser sa population.

Toucher davantage les locataires
Si Montréal restait bien en-dessous de la moyenne québécoise en 2013 (50%), la raison se trouverait dans sa population composée majoritairement de locataires.

«Les propriétaires votent traditionnellement davantage, car ils payent les comptes de taxes, assure Mme Pilette. Ils sont attentifs aux changements proposés par les candidats alors que les locataires peuvent se sentir moins concernés. Pour les motiver, le défi des candidats est de proposer des enjeux qui les touchent.»

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