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Un réseau pour les adeptes de simplicité volontaire

Photo: TC Media - Romy Quenneville-Girard

Elle fait son propre shampoing. Elle donne des savons faits à la main en échange de nourriture et elle magasine dans des friperies. Audrey Desmarais pratique la simplicité volontaire depuis quelques années et la jeune étudiante en travail social vient de fonder un groupe afin de réunir d’autres adeptes de ce mode de vie.

Lancé sur Facebook au début de l’été, le groupe La Cellule rassemble plus de 120 personnes, dont une soixantaine de membres se sont inscrits dans la dernière semaine. Il vise à rassembler les adeptes de simplicité volontaire pour favoriser les échanges.

C’est en souhaitant élargir son réseau dans la région que l’étudiante en travail social à l’UQAM a décidé de le fonder. «Je pouvais compter sur mon réseau de Montréal. Ici, il n’y en avait pas. Je me suis donc dit que j’allais le fonder. Si je peux inspirer des gens à atteindre un certain niveau de simplicité volontaire, pourquoi pas», relate-t-elle.

Audrey Desmarais qui habite à Roxton Pond explique que les membres de La Cellule sont de tous horizons. «Il y a beaucoup de mères de familles et de jeunes adultes. Il y a aussi des hommes d’un certain âge, mais vraiment, on remarque qu’il y a plusieurs profils de personnes.»

Elle se dit d’ailleurs surprise de voir un tel engouement. «J’ai pensé pendant longtemps que j’étais seule à faire ça», affirme-t-elle.

Il y a un mois, une dizaine de membres se sont rencontrés pour la première fois en personne. «Ça nous a permis d’éclaircir certaines choses. De voir ce que chacun voulait faire et encourager et nous avons créé des sous-groupes», explique la jeune femme de 26 ans. L’un des groupes a notamment mené à la confection de mitaines et de tuques pour les sans-abris.

Entraide et ouverture  
Audrey Desmarais note qu’il y a plusieurs de façons de pratiquer la simplicité volontaire. «Il y a deux mois, je ne faisais pas tout ce que je faisais aujourd’hui», raconte celle qui dit s’inspirer de Béa Johnson, l’auteure du livre Zéro déchet.

«Une personne qui pratique la simplicité volontaire y va avec ses intérêts. Il y a différents niveaux. Par exemple, pour une personne, ça peut être d’arrêter d’aller au restaurant quatre fois par semaine», ajoute la jeune femme.

Avec le groupe, Audrey Desmarais veut encourager la redistribution de nourriture et d’objets, l’échange de conseils, l’entraide, l’ouverture d’esprit et le don de temps. «Peu importe son niveau d’implication, une personne qui veut se joindre à nous, on va l’encourager et elle va avoir de l’aide», laisse-t-elle savoir.

Idées préconçues
Les préjugés et les idées préconçues entourant ce mode de vie persistent, souligne Audrey Desmarais. «Moi-même, j’ai arrêté un moment donné d’en parler. Le jugement des autres est très fort.»

Elle croit que la réaction de l’entourage est l’un des facteurs pouvant ralentir les ardeurs d’une personne souhaitant adopter un mode de vie simpliste.

Mais Audrey Desmarais laisse savoir que la simplicité volontaire apporte son lot de bienfaits. «D’abord, ça t’apporte du temps. Aussi, tu diminues ta consommation pour faire plus de place à l’essentiel et puis ça apporte plein de bonnes choses d’un point de vue économique et social», énumère-t-elle.

D’ailleurs, c’est en souhaitant se reconnecter à l’essentiel qu’Audrey Desmarais a commencé à pratiquer la simplicité volontaire. Il y a quelques années, étant un mannequin taille plus à Montréal, la jeune femme baignait dans l’effervescence du monde de la mode et avait un emploi du temps très chargé. «C’était intense et ça ne m’intéressait plus de courir autant. J’ai arrêté ça. J’ai commencé à réparer mes vêtements, à cuisiner et à voir plus ma famille», raconte-t-elle.

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