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Faut-il cotiser après une mauvaise année?

Photo: Métro

Après une année de vache maigre, cotiser à un REER peut parfois s’avérer difficile, et pas toujours judicieux.

«Quand notre revenu actuel est plus faible que notre revenu de retraite projeté, on paiera alors plus d’impôt en le retirant, confirme Jerry Mésidor, planificateur financier à la RBC. On aura plutôt avantage à se tourner vers le CELI.»

En effet, l’argent retiré du CELI pour pallier les imprévus, ou servir un projet à court terme, n’est pas assujetti à l’impôt, contrairement au REER.

«Par contre, il pourrait être intéressant de cotiser si nous entrevoyons dans le futur des années qui seront encore plus maigres», tempère Boyan Ivanov, planificateur financier chez BMO.

Dans tous les cas, il ne faut pas oublier que les déductions liées au REER peuvent être utilisées dans des années ultérieures, et permettre un remboursement d’impôt plus intéressant quand notre taux marginal d’imposition sera plus élevé.

Cotiser à un REER ou rembourser une dette?
«Tout dépend de la qualité, de la quantité et de la consistance du rendement que l’on délaisse pour éteindre la dette en question», estime M. Ivanov.

«Il faut donc analyser trois points: la situation familiale, le niveau d’endettement, et surtout le profil d’investisseur», insiste M. Mésidor.

«Dans le cas d’un remboursement d’hypothèque, il est effectivement important de comparer les taux de rendement de nos investissements et les taux hypothécaires. Depuis quelques années, ces derniers sont tellement bas qu’il est plus avantageux de cotiser à un REER», confirme Sophie Sylvain, planificatrice financière au Mouvement Desjardins.

Quant à la carte de crédit, la facture peut rapidement devenir salée à cause des hauts taux d’intérêt appliqués. «Quand on connait des années plus difficiles, il faut prioriser son remboursement», continue Mme Sylvain.

Pour Jerry Mésidor, la première étape d’une stratégie de remboursement est de réduire cette dette en la transformant en marge de crédit. «Les taux d’intérêt passent alors facilement de 20%, à 5 ou 6%. Dans ce cas, il serait désavantageux d’encaisser son REER pour la rembourser.»

Le prêt REER
«Le prêt REER est avantageux si notre taux marginal est élevé, car on bénéficiera d’un plus gros remboursement d’impôt», souligne M. Mésidor.

«Il permet d’accélérer notre épargne REER et de la faire fructifier à l’abri de l’impôt, croit de son côté Mme Sylvain. C’est un excellent complément quand il est utilisé judicieusement.»

Pas question, donc, d’emprunter à tout prix pour cotiser à tout prix.

«Pour que ce soit une bonne stratégie, il faut avoir la capacité financière de le rembourser en moins d’un an. On ne se sert pas de son remboursement d’impôt pour partir en voyage!» met en garde Mme Sylvain.

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