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Train électrique: l’impact sur la faune, la flore et les citoyens dévoilé

Photo: Samantha Velandia/TC Media

Malgré des retombées positives pour la qualité de l’air, le Réseau électrique métropolitain (REM), le train électrique qui doit relier notamment l’ouest de l’île au centre-ville, dérangera les couleuvres brunes et il gênera la propagation de l’ail des bois, sans compter les citoyens et les commerces qui devront déménager. L’étude d’impact de ce projet sur l’environnement, qui a été réalisée par les firmes Hatch et Cima+, a été rendue publique jeudi. En-voici les grandes lignes.

La rainette faux-grillon épargnée
Le réseau de train électrique aura un impact sur les espèces de la faune et la flore le long des 67km qui composent le tracé. Certaines ont un statut précaire, comme le blongios, la tortue molle à épine, le hibou des marais, le faucon pèlerin, de même que l’érable noir, l’ail des bois et l’orme liège qui sont mentionné dans le rapport de Hatch et Cima+. «On a des mesures d’atténuation pour la couleuvre brune qui est une espèce à statut, a indiqué le porte-parole de CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix. La rainette faux-grillon, on a vu qu’il n’y en avait pas. C’est confirmé.» Plusieurs marais, dont celui du Parc nature des Sources, pourraient aussi être touchés. En outre, le parc-nature de l’Anse à l’Orme pourrait subir la pression des promoteurs autour de la station Sainte-Anne-de-Bellevue, d’autant que le Plan particulier d’urbanisme de la municipalité, qui comprend un plan de conservation du parc, n’est pas encore complété.

Zone agricole touchée
Le centre d’entretien que l’Agence métropolitaine de transport construit à Pointe-Saint-Charles servira à la fois à ses trains de banlieue qu’au train électrique de CDPQ Infra, ce qui fait que la zone agricole touchée par le projet de REM a été réduite de 5 hectares. «Grâce à l’utilisation conjointe qu’on souhaite en faire, on va entretenir 240 voitures, ce qui inclut les trains du REM et ceux de la ligne Saint-Hilaire», a dit M. Lacroix. A priori, le centre d’entretien du REM devait se trouver sur la Rive-Sud. La seule zone agricole touchée par le train électrique se trouve à Brossard, au sud de l’autoroute 30. CDPQ Infra dit avoir prévu des mesures de compensation.

Démolition de résidence en vue
En excluant les terres publiques, le projet de REM empiètera sur quelque 150 propriétés le long de son tracé. Certains terrains ne seront occupés que le temps des travaux, mais une soixantaine de résidences, de commerces et d’entreprises «pourraient subir une relocalisation ou une démolition partielle, rapporte l’étude de CDPQ Infra. Le travail des arpenteurs doit déterminer avec plus de précision l’ampleur exacte des bâtiments touchés. Certains sont notamment situés à Griffintown, Sainte-Anne-de-Bellevue et sur le tronçon entre l’arrondissement de Roxboro et la ville de Deux-Montagnes. «Ce qui nous aide beaucoup, c’est qu’il y a 80% du tracé se fait à proximité d’axe routier ou ferroviaire, a dit  M. Lacroix. On construit l’équivalent du métro de Montréal, mais on n’a pas les mêmes impacts.»

L’édifice Rodier peut-être épargné
La Ville pourrait acquérir l'édifice RodierL’édifice Rodier, qui se trouve sur la rue Notre-Dame dans le Sud-Ouest, pourrait être démoli en tout ou en partie à cause du projet de REM. «On a un scénario sur la table qui permet de l’éviter l’édifice Rodier. On est en train de regarder si ça peut fonctionner ou non», a dit M. Lacroix. Ce dernier a précisé que c’est l’arrière du bâtiment qui serait altéré si CDPQ Infra choisit le tracé sur lequel se trouve l’édifice Rodier. Les bâtiments Drummond-McCall et de la New City Gas pourront quant à eux être épargnés. La rue Dalhousie, entre Ottawa et William ainsi que les rue Saint-Paul et William, entre de l’Inspecteur.

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