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La technologie pour optimiser les détours liés aux chantiers

Photo: Collaboration spéciale

La fermeture de l’A-40 a permis de mettre en relief les difficultés d’offrir des solutions de rechange dans un contexte de réseau saturé et la présence de nombreuses entraves dues à des chantiers. Caroline Arnouk, fondatrice de Technologies OPA, croit que l’utilisation optimale des banques de données permet d’offrir les meilleurs trajets de contournement

Comment la technologie peut-elle aider les décideurs publics?
Actuellement, quand des travaux sont prévus dans une ville ou un arrondissement, des chemins de détour sont parfois envisagés sans nécessairement avoir une vue d’ensemble complète des autres interventions. Il arrive donc que des tables de concertations soient formées pour certains travaux majeurs. Le problème, c’est qu’il y a beaucoup d’intervenants et que des conflits peuvent survenir entre différents chantiers ou événements sur le point de commencer ou encore sans tenir compte des données de densité de circulation des axes routiers. Avec notre logiciel, on gère plusieurs banques de données disponibles comprenant certains aspects primordiaux comme les déplacements urbains selon l’axe routier et l’heure de la journée, les entraves prévues, les chantiers et les chemins de détour. On peut alors simuler différents scénarios pour offrir la meilleure option possible en collaboration avec les gestionnaires municipaux.

Comment cette technologie peut-elle aider dans le transport des matières dangereuses?
Actuellement, le transport des matières dangereuses est interdit dans certains tunnels et les autorités envisagent l’option d’interdire certains axes à l’heure de pointe. Si cela reste une possibilité, tout porte à croire qu’il serait nécessaire de considérer toutes les options possibles à l’aide des dispositifs technologiques disponibles et des connaissances des experts dans le domaine. Actuellement, l’industrie prend généralement, l’axe le plus court pour se rendre d’un point A à un point B. Avec la technologie, on serait capable de proposer des trajets à la fois plus sûrs tout en respectant l’aspect économique.

Votre offre dépend quand même de la qualité des données que vous utilisez non?
Effectivement, ça nécessite notamment un important travail, notamment avec les responsables des chantiers pour que les données des chantiers soient à jour. Par exemple, un entrepreneur peut avoir demandé un permis d’entrave de deux semaines sur un chantier, mais rien ne dit qu’il va l’utiliser dès le premier jour. Alors, si on veut optimiser les trajets, il faut avoir l’information la plus fiable possible. C’est d’ailleurs ce que nous avons l’intention de tester dans le cadre d’une entente avec la Ville de Québec. Bien évidemment, nous souhaitons faire de même avec la Ville de Montréal si nous en avons l’opportunité.

 

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