Jusqu’à 400M$ pour l’achat de terrains nécessaires au REM

De 300 à 400M$ pourraient être déboursés pour acheter et exproprier des terrains nécessaires à la mise en place du Réseau électrique métropolitain (REM), d’après les estimations préliminaires de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

La filiale de la Caisse qui est responsable des projets d’infrastructures, CDPQ Infra, a donné un aperçu mardi, lors d’une séance publique du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), du coût que représenterait  l’acquisition de terrains appartenant à des commerces, des industries, des particuliers, mais aussi à des municipalités et les gouvernements.

Cet estimé inclut notamment la ligne de train de banlieue Deux-Montagnes, que l’Agence métropolitaine de transport avait complètement acquise du Canadien National en 2014 pour 92M$. Des évaluateurs indépendants seront appelés pour mettre à jour le prix de cette importante infrastructure de transport en commun.

Avec les dernières modifications au projet de REM, celui-ci obligerait près d’une cinquantaine de propriétaires privés à déménager. Plus d’une vingtaine d’entre eux se trouvent en milieu résidentiel. Ils seront avisés d’ici la fin de l’année si leur propriété sera, en partie ou en totalité, nécessaire pour l’installation des équipements du REM.

«On cherche une entente de gré à gré, a dit le porte-parole de CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix. C’est notre objectif premier.»

CDPQ Infra a évalué que de 150 à 160 terrains privés seront touchés par le projet de REM de façon temporaire ou permanente. Aucun de ceux-ci n’appartient à la Caisse de dépôt et placement.

«Près de 80% du tracé se trouve dans des emprises routières ou ferroviaires existantes, a ajouté M. Lacroix. Ce qui est bien avec les terrains gouvernementaux, c’est qu’on transforme des structures routières et ferroviaires existantes. Il n’y a pas d’impact par rapport à leur vocation d’aujourd’hui.»

Le REM coûtera près de 5,5G$, d’après les dernières estimations de CDPQ Infra. Ses trains se déplaceront de la Rive-Sud jusqu’à la Deux-Montagnes, en passant par la Gare centrale, et ils desserviront aussi l’aéroport Montréal-Trudeau et l’Ouest-de-Montréal jusqu’à Saint-Anne-de-Bellevue. CDPQ Infra prévoit présentement construire 24 stations.