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TransCanada ne remplit pas le quart des conditions, selon Coderre

Photo: Collaboration spéciale

Denis Coderre ne voit pas l’utilité d’avoir un nouveau pipeline à Montréal. «En autant que je suis concerné, on n’a pas besoin d’un nouveau pipeline qui va passer par Montréal», a déclaré, mercredi matin, le maire de Montréal lors de la réunion du comité exécutif.

«Oui on a encore besoin de pétrole, mais avec Enbridge, on est capable de répondre aux besoins», a ajouté le maire en faisant référence à la ligne 9B qui est a capable d’alimenter les raffineries de Montréal à raison de 300 000 barils par jour depuis que l’inversion du flux a été autorisée.

Cette capacité de transport correspond en gros aux besoins journaliers du Québec alors que le pétrole qui circulerait dans le pipeline Énergie Est de TransCanada serait destiné à 80% à de l’exportation.

M. Coderre a en outre souligné qu’Enbridge avait été bien plus réceptif aux exigences de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ce qui ne serait pas le cas de TransCanada qui agit de façon «cavalière», selon Denis Coderre.

«TransCanada ne remplit pas 78% des conditions pour l’audience. Il n’y a pas de plan de contingence, pas de plan de gestion des plans d’eau, le tracé ne respecte pas notre nouveau plan métropolitain d’aménagement et de développement […] Le pipeline va «scraper» l’équivalent de 270 terrains de football. On ne peut pas laisser faire les choses comme ça, on a des terres agricoles et des milieux humides à protéger», a ajouté le maire qui est aussi président de la CMM.

Pour arriver au chiffre de 78%, la CMM a évaluer les réponses de TransCanada aux 63 exigences du programme de gestion des situations d’urgence de l’Office national de l’énergie.

Le maire a conclu son allocution en renouvelant sa confiance en l’ONÉ et en son président, Peter Watson, mais en demandant désormais qu’il y ait «une réorganisation de ces audiences avec de nouveaux commissaires» et en demandant à TransCanada de revoir son projet. L’impartialité de l’ONÉ est remise en cause depuis que deux des trois commissaires, ainsi que son président aient rencontré en janvier 2015 Jean Charest, alors consultant de TransCanada. La consultation publique est suspendue depuis lundi.

TransCanada n’a pas répondu directement aux critiques du maire. Dans un courriel, Tim Duboyce, porte-parole de l’entreprise albertaine a déclaré : «Nous attendons des nouvelles du côté de l’Office national de l’énergie (ONÉ) en terme des éventuelles séances qui serviront comme occasion de justement aborder les enjeux mis de l’avant par la ville de Montréal et la CMM». «La sécurité des pipelines est clé, et nous allons continuer de discuter de toutes les mesures que nous mettons en place afin d’assurer le fonctionnement sécuritaire de nos pipelines et installations, et de minimiser les impacts environnementaux potentiels», a-t-il ajouté.

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