Travaux non sécuritaires sur Prince-Arthur

Trous mal protégés, câbles électriques dangereux, mauvais éclairage de nuit: une citoyenne, ingénieure de formation, a noté plusieurs manquements sur le chantier de la rue Prince-Arthur.

Photos à l’appui, Maria Mingallon a documenté une bonne dizaine de manquements ces deux dernières semaines sur le chantier de réfection de cette rue piétonne très achalandée du Plateau–Mont-Royal.

Outre les manquements à la signalisation qui peuvent occasionner des chutes, l’ingénieure en structures a noté que certains trous n’étaient pas protégés, que plusieurs éléments métalliques pouvaient blesser les passants et qu’un conduit électrique était laissé sans protection.

«Comme citoyenne responsable et membre en Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), je vous invite à visiter le chantier immédiatement pour corriger la situation avant que quelqu’un soit blessé», a-t-elle écrit à des représentants de son ordre, ainsi qu’à l’arrondissement et à l’ASP Construction, un organisme qui s’occupe de la sécurité sur les chantiers.

Lorsque Métro est passé lundi matin, certains éléments semblaient avoir été corrigés et les barrières qui étaient tombées avaient été remises en place. Néanmoins, le personnel du chantier étant amené à intervenir dans les zones de passage des nombreux piétons, ces derniers avaient alors tendance à marcher en plein milieu des travaux, à deux pas de la machinerie en action.

«Je n’avais jamais vu cela ailleurs, une machine ne peut pas travailler à côté de piétons sans aucune barrière de protection et sans signaleur. La gestion du chantier est clairement déficiente», a-t-elle dit à Métro.

Ces manquements ont aussi été observées par l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. «On a fait plusieurs rappels verbaux et écrits à l’entrepreneur. La prochaine étape ce sera les amendes», a mentionné le porte-parole de l’arrondissement, Michel Tanguay. Il a souligné que malgré certaines améliorations, «les corridors piétons doivent être sécuritaires en tous temps» et que «des clôtures doivent entourer le chantier». L’arrondissement a toutefois observé que certaines clôtures ont aussi été déplacées ou couchées par des citoyens, en dehors des heures de travaux.

Le chantier mené par la firme Ramcor construction, une entreprise nommée à la commission Charbonneau, avance rondement. Les commerçants interrogés ne semblaient d’ailleurs pas s’en plaindre. L’un d’eux souligne néanmoins que le soir, avec le manque d’éclairage et les clients ivres, «le chantier peut devenir problématique»

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