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Statut particulier pour la CSDM: une rencontre avec le gouvernement demandée

Photo: Chantal Levesque

La direction de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) joint sa voix à celle de ses employés et des parents d’élèves pour demander une rencontre avec Québec pour réclamer, entre autres, un statut particulier pour la commission scolaire.

Le front commun, qui réunit neuf syndicats et groupes représentant aussi les cadres et les parents ainsi que les commissaires, demandent une rencontre avec les ministres de l’Éducation, Sébastien Proulx, et des Finances, Carlos Leitão. Ils entendent leur présenter une série de 11 recommandations.

La présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal, Catherine Renaud, a indiqué que un élève de la CSDM sur cinq est classé handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, que 56% des élèves du primaire et 81% de ceux du secondaire sont défavorisés et que la moitié n’ont pas le français comme langue maternelle.

«Nulle part ailleurs nous ne trouvons ces trois facteurs de risque combinés pour un aussi grand nombre d’élèves», juge Mme Renaud. Un statut et un mode de financement particuliers sont donc demandés pour la CSDM.

«On ne veut rien enlever aux autres commissions scolaires du Québec. Je veux bien qu’on se comprenne. Mais on veut juste démontrer à quel point nos besoins sont importants, et à quel point on doit avoir un statut particulier», a assuré la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon.

Parmi les autres recommandations, on retrouve celle d’injecter des sommes importantes pour non seulement réduire le déficit d’entretien de 1,3G$ du parc immobilier vétuste de la CSDM, mais aussi un financement spécifique pour agrandir et construire des écoles.

«Nous n’avons plus d’espace dans nos écoles. Nos enfants mangent à leur pupitre sur leurs genoux. Dans certaines écoles, il n’y a plus de locaux de service de garde disponibles pour desservir les élèves pendant l’heure du dîner», a témoigné Mme Harel-Bourdon.

Le groupe demande aussi que le gouvernement cesse graduellement de financer le réseau privé au profit du réseau public.

«Si on fait de l’éducation une priorité nationale, il faut d’abord et avant tout s’occuper de notre école publique parce que c’est notre bien public à tous, avance Mme Renaud. Avec les besoins criants que nous avons, sans ajouter de dépenses supplémentaires, simplement en transférant ces sommes de l’école privée à l’école publique, on arriverait déjà à offrir beaucoup plus de services à nos élèves.»

Le cabinet de M. Leitão a référé les questions de Métro à celui de M. Proulx. «Le ministre [Proulx] a annoncé une table montréalaise lors de la consultation du 18 novembre. Ce sera l’occasion de discuté des enjeux spécifique de la métropole», a fait savoir Marie Deschamps, attachée de presse du ministre.

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