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Appel à lutter contre la surdose d’opioïdes

Des pilules de fentanyl
Le fentanyl, un opioïde 50 fois plus puissant que l'héroïne, a été détecté dans 87% des surdoses mortelles sur les côtes de la Colombie-Britannique en 2018. Photo: La Presse canadienne

Utilisés pour soulager la douleur, mais aussi de plus en plus consommés comme drogues, les opioïdes inquiètent le chef de Coalition Montréal qui presse Denis Coderre et la Ville d’agir au plus vite afin d’éviter une prochaine crise de surdose mortelle au Québec.

«Nous ne sommes pas à l’abri d’une épidémie d’opioïdes (sic) à Montréal, prévient Marvin Rotrand, chef de Coalition Montréal», qui a interpellé le maire Denis Coderre lundi, lors du conseil municipal, lundi.

«Je crois que ce n’est qu’une question de temps avant d’être confronté à des problèmes similaires ici», reprend l’élu, citant en exemple une étude de l’American Society of Addiction Medicine.

Celle-ci évoque plus de 55 000 décès liés à des surdoses en 2015, dont près de 33 000 concernant la prise excessive d’opioïdes, tel le fentanyl qui serait, selon Marvin Rotrand, «entre 50 et 100 fois plus puissant que la morphine».

Des médicaments à risque
Ces médicaments, comme l’indique le site du gouvernement du Canada, sont utilisés pour soulager la douleur. «Ils le font en agissant sur les cellules nerveuses spécifiques de la moelle épinière et du cerveau», précise le gouvernement, mentionnant également que ces opioïdes «peuvent entraîner la dépendance, la surdose, voire la mort» si ceux-ci sont «consommés de manière abusive».

Selon Marvin Rotrand, qui évoque «une grande crise de santé publique en Colombie-Britannique et en Alberta avec plus de 1000 décès», l’inquiétude doit à présent être de mise au Québec. Il cite notamment le démantèlement en Estrie fin décembre d’un laboratoire clandestin produisant des drogues de synthèse. Une vaste opération qui succédait à une autre opération menée dans le secteur de Gatineau en septembre 2016.

Le chef de Coalition Montréal réclame «de mettre sur pied une table de consultation et de travail» avec notamment le directeur de la santé publique (DSP), les organismes communautaires et le service de police de la Ville de Montréal «pour préparer des stratégies préventives avant que cette épidémie ne touche Montréal et le Québec».

«Combattre ce fléau»
Le maire Denis Coderre va dans le même sens. «Il faut combattre ce fléau», insiste-t-il, qualifiant la situation à Vancouver d’«épouvantable».

Alors que ce dernier indique avoir évoqué ce sujet vendredi dernier avec les maires des grandes villes canadiennes réunis à Ottawa, mais aussi avec le ministre provincial de la Santé, Gaétan Barrette. «On travaille déjà en ce sens. On est déjà en mode prévention. Un comité de travail va être fait au niveau du gouvernement canadien.»

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