Écoles de la CSDM demeurées ouvertes: des parents mécontents

Malgré les conditions routières difficiles, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a décidé mardi matin de laisser ses écoles ouvertes, ce qui a contrarié des parents.

Stéphanie, une mère de famille, a décidé de braver la chaussée glissante pour aller reconduire en voiture sa fille Charlotte à l’école Sainte-Cécile, qui se trouve dans le quartier Villeray. «Quand je suis sortie, j’entendais seulement les sirènes d’ambulance et de pompier dans mon secteur», a-t-elle rapporté.

En chemin vers l’école, elle voyait d’autres parents marcher sur les trottoirs avec leurs enfants et tomber sur la glace vive.

«À Montréal, ils auraient pu fermer les écoles. Ils avaient devant les yeux que [la chaussée et les trottoirs] étaient une patinoire», a affirmé Stéphanie. Elle a noté qu’à Québec, où des accumulations importantes de neige étaient attendues, les écoles ont été fermées de façon préventive. «En même temps, je sais que bien des parents ne peuvent pas prendre une journée de congé, a-t-elle ajouté. C’est un couteau à double tranchant.»

Marie-Luce, une autre mère de famille, croit pour sa part que la CSDM aurait pu mieux communiquer avec les parents. «La CSDM aurait dû dire: nos écoles sont ouvertes aujourd’hui, mais sachez, parents, que si vous décidez pour votre sécurité et celle de vos enfants de les garder avec vous à la maison, on comprend, a-t-elle fait valoir. Sur la page Facebook de la CSDM, il y a eu aucune publication. La situation aurait mérité une petite cellule de crise.»

Elle est allée reconduire ses deux enfants à l’école de son quartier, à Tétreaultville, mais elle a avoué que s’ils avaient dû prendre l’autobus scolaire, elle aurait hésité.

«Je trouve dommage que même Urgences-Santé dise de rester chez soi, mais qu’on fasse sortir nos enfants», a souligné Marie-Luce.

Sur les réseaux sociaux, des parents ont déploré la décision de la CSDM de laisser ses écoles ouvertes, en la qualifiant d’«irresponsable» ou même en écrivant «qu’elle relève de l’insouciance».

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Finalement, y'aurait peut-être fallu canceller les cours, ce matin. 😉#hochelaga #mhm #csdm pic.twitter.com/z92PU9ZPiV

— Pierre Lessard-Blais (@PierreLBlais) January 24, 2017

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Le Comité de parents la CSDM est pour sa part d’accord avec la décision de la commission scolaire. «C’était périlleux ce matin, mais on ne considère que c’était des conditions épouvantables», a dit la commissaire-parent, Julia Druliolles. Elle a expliqué que la majorité des élèves de la CSDM fréquentent leur école de quartier, ce qui fait que leur trajet pour s’y rendre est d’au plus un kilomètre. «On ne considérait pas que les élèves étaient en danger», a-t-elle ajouté.

«Ultimement, la décision du parent sur la sécurité de son enfant lui revient, a précisé Mme Druliolles. Le parent peut toujours dire qu’il ne pense pas que c’est sécuritaire pour lui, dans ces conditions, d’emmener son enfant à l’école et qu’il peut se permettre de ne pas aller à son travail. Il n’y a pas de conséquence. On n’est pas en période d’évaluation. Il n’y a pas de sanction prévue.»

La commissaire-parent a souligné que la fermeture complète de la CSDM entraine des impacts économiques importants. «C’est comme si on ferme Montréal», a-t-elle mentionné.

La CSDM a expliqué que la décision de fermer ses écoles doit être prise avant 6h. Après cette heure, les autobus scolaires sont en route et les services de garde se préparent à ouvrir. Dans les bulletins météo, qui étaient présentés lundi, les précipitations de pluie verglaçante n’étaient pas annoncées, a-t-elle souligné.

«[Mardi matin, entre 5h et 6h, les conditions routières étaient parfaites, nous avons donc maintenu les écoles ouvertes, a indiqué la CSDM dans un échange de courriels. La première pluie est survenue vers 6h30, alors que plusieurs parents et leurs enfants étaient déjà en route vers l’école. Puis, les conditions météorologiques se sont dégradées rapidement, de même que les conditions routières, rendant les déplacements difficiles.»

La CSDM a fait savoir que «quelques parents» ont décidé de garder leur enfant à la maison.