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Montréal croît, surtout grâce à ses banlieues

Il y a maintenant plus de 4 millions de personnes qui résident dans la région métropolitaine de Montréal, une hausse surtout attribuable aux banlieues, révèlent les premières données du recensement 2016 publiées mercredi.

Pour être exact, il y a 4 098 927 habitants dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, ce qui la place au second rang des RMR les plus populeuses au Canada, derrière Toronto (5 928 040 habitants) et bien devant Vancouver avec ses 2 463 431 personnes.

La RMR de Montréal comprend quelque 90 municipalités et s’étend de Saint-Jérôme à Richelieu et de Lavaltrie à Saint-Zotique. Depuis 2011, sa population a cru de 4,2%, donc moins rapidement que les autres grandes RMR canadiennes que sont Toronto (6,2%), Vancouver (6,5%) et Calgary (14,6%).

«Les centres urbains du Québec croissent un peu plus lentement que ceux de l’ouest du pays, explique le démographe à Statistique Canada, Patrick Charbonneau. Mais c’est une tendance à l’échelle provinciale, où la population croît à un rythme moindre que le reste du Canada.» Selon lui, cela serait dû principalement à deux facteurs. «Il y a une plus faible différence entre les naissances et les décès au Québec, assure-t-il. On observe aussi des légères pertes de migrations internes. Il y a plus de gens qui quittent le Québec vers les autres provinces que l’inverse.»

Si la RMR de Montréal a cru, c’est surtout grâce à ses banlieues. La population de la Ville de Montréal a augmenté de 3,3% seulement dans les cinq dernières années, tandis qu’à Brossard, par exemple, il y a 8,1% plus de gens qu’en 2011. Des villes comme Mascouche (9,9%) et Saint-Jérôme (8,6%) ont aussi connu une hausse marquée de population.

«Les municipalités au sein de la RMR Montréal qui ont les plus fortes croissances, comme Saint-Colomban, Mirabel et Saint-Lin–Laurentides sont dans la périphérie nord, dans la deuxième couronne, indique M. Charbonneau. Ça démontre que l’étalement urbain est repoussé encore plus loin du centre.»

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Par contre, le démographe dit que la tendance de l’étalement est en train de s’amenuiser par rapport à il y a une décennie. «Si on compare avec ce qu’on a observé il y a dix ans, l’écart entre la croissance des municipalités périphériques et centrales réduit, dit-il. Il y a toujours un étalement urbain, mais les disparités sont plus faibles.»

«Ce qui est particulièrement intéressant de noter à Montréal, c’est que le secteur qui croît le plus rapidement c’est le centre-ville, comme à Toronto et Vancouver, note Patrick Charbonneau. Mais ce qui n’est pas le cas dans toutes les RMR canadiennes.» Il situe le centre-ville à l’équivalent de la circonscription fédérale de Ville-Marie—Le Sud-Ouest—Île-des-Sœurs, qui comprend notamment le quartier Griffintown.

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