[CURIOCITÉ] Pourquoi prévoit-on d’étendre le réseau du métro en banlieue plutôt qu’en ville?

Cette question a été posée sur le site CurioCité où les citoyens de Montréal peuvent s’adresser directement aux journalistes de Métro et poser leurs questions.

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Demander comment se décident les choix de prolongement du métro, c’est un peu comme demander la recette de la Caramilk! Mais on a quand même trouvé quelques pistes de réponses auprès de l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Cette dernière chapeaute un Bureau de projet chargé d’étudier le prolongement de:

-La ligne jaune, à Longueuil

-La ligne bleue, vers l’Est jusqu’à Anjou (5 stations)

-La ligne orange (à partir de la station Côte-Vertu, ou de l’autre bord à partir de la station Montmorency)

«En 2013, le gouvernement du Québec a donné l’autorisation à l’AMT de réaliser les études d’avant-projet nécessaires à la poursuite du projet de prolongement de la ligne bleue du métro. La priorisation du prolongement de la ligne bleue avait fait l’objet d’un consensus des partenaires et élus du territoire», explique Fanie St-Pierre, porte-parole de l’AMT. Dis autrement, les maires de Montréal, de Laval et de Longueuil ont dû s’entendre sur les lignes prioritaires.

À moins de considérer qu’Anjou est en banlieue (Métro ne s’aventurera pas dans ce débat), l’intitulé de la question est donc inexact. Ou alors, il y a eu un amalgame avec le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) qui n’a rien d’un métro.

Ceci dit, il est vrai qu’en 2007 c’est le prolongement de la ligne orange vers la banlieue de Laval qui avait été privilégié. La question à aussi ceci d’intéressant qu’elle permet de se pencher sur les critères qui guident les décideurs dans le choix d’un prolongement plutôt qu’un autre.

À ce sujet, Mme St-Pierre a fourni les critères qui sont évalués dans le cas du prolongement de la ligne bleue:

-Une densification urbaine déjà importante (ajout potentiel de 12 000 logements)

-De meilleurs bénéfices en termes de mobilité que d’autres modes de transport

-Un achalandage journalier potentiel de 84 000 usagers, qui est au moins de 22% supérieur à toute autre option

-Un transfert modal considérable (abandon total ou partiel du déplacement en auto)

-Un potentiel d’accueil de 8 700 emplois dans la zone de tracé étudié

L’AMT a terminé les études nécessaires à la réalisation du Dossier d’opportunité (DO) pour le prolongement de la ligne bleue. «En même temps que l’élaboration du D.O., des études préliminaires en matière d’achalandage, de développement urbain, de financement innovant et de mise à jour des conditions d’exploitation du métro ont été effectuées pour les lignes jaune et orange», précise Mme St-Pierre.

«Le DO a été déposé au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports en version finale en décembre dernier. Il est la prérogative du gouvernement du Québec de décider de la poursuite ou non du projet de prolongement de la ligne bleue du métro, et d’autoriser l’AMT (en fait, il s’agira d’une responsabilité qui émanera de la future Autorité régionale de transport métropolitain qui remplacera l’AMT en juin 2017) à entamer la rédaction du dossier d’affaires», conclut la représentante de l’AMT.