Des enquêtes internes du SPVM seront révisées

Visées par des allégations de fabrication de preuves, des enquêtes menées par le service des affaires internes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) seront revues par la Sûreté du Québec (SQ).

C’est ce qu’a indiqué jeudi le directeur du SPVM, Philippe Pichet, sur Twitter à la suite d’un reportage diffusé au réseau TVA dans lequel trois anciens policiers affirment que le service des affaires internes fabrique de la preuve afin de limoger des employés ou de les faire taire.

«J’ai parlé à Martin Prud’homme, directeur général de la SQ, et question de transparence, je lui ai demandé de revoir toutes les enquêtes. Au moins les trois, celles de monsieur Di Feo, celles de M. Cacchione et celles de M. Roger Larivière», a ajouté M. Pichet dans une entrevue accordée à TVA.

Deux de ces agents, Jimmy Cacchione et Giovanni Di Feo disent avoir été congédiés juste avant de dévoiler des cas de corruption au sein des forces de l’ordre. Selon le reportage de J.E., un actuel haut-gradé du SPVM a aussi confirmé que des rapports disciplinaires avaient été falsifiés.

Par exemple, un document du SPVM mentionné dans le reportage allègue que Giovanni Di Feo est le parrain du fils de Luigi Coretti, de l’agence de sécurité BCIA, qui a été accusé de fraude. Toutefois ce dernier n’a pas d’enfant.

Dans le reportage, le directeur Philippe Pichet a nié qu’il y avait de la fabrication de preuves dans son service.

Une pétition signée par des nombreux policiers du SPVM réclame au ministre provincial de la Sécurité publique, Martin Coiteux, qu’une enquête publique soit menée sur cette affaire. Ce dernier s’est dit «rassuré par la demande d’assistance du SPVM». «Les faits soulevés par J.E. sont sérieux et méritent une action concrète. Je viens de parler avec [le maire de Montréal] Denis Coderre et nous avons convenu qu’il fallait assurer la confiance dans nos institutions et faire la lumière», a indiqué le ministre sur Twitter.