Soutenez

Du smog à Montréal, mais pas d’amendes pour les contrevenants

Environnement Canada incite la population à limiter l'utilisation des foyers et des poêles à bois. Photo: Mario Beauregard/Métro

Montréal n’envisage toujours pas de donner des contraventions à ceux qui contournent l’interdiction du chauffage au bois malgré un 4e épisode de smog cet hiver, préférant miser sur la sensibilisation.

Mercredi en début d’après-midi, l’indice de la qualité de l’air dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve était de 117, soit le quatrième plus mauvais score aux États-Unis et au Canada, si l’on se fie aux données en temps réel compilées par le Air Quality Index.

Même si le niveau de particules fines n’atteignait pas, mercredi, les amplitudes observées dans certaines villes chinoises, leur niveau était suffisant pour conseiller aux asthmatiques et aux jeunes enfants de rester dehors trop longtemps.

Face à cette situation, la Ville de Montréal a une nouvelle fois utilisé les médias sociaux pour aviser les 48 000 propriétaires de chauffage au bois de l’interdiction d’utiliser leurs appareils. Un système de chauffage non certifié émet autant de particules fines cancérigènes en neuf heures qu’une auto pendant toute une année.

Les contrevenants s’exposent donc à des amendes. Néanmoins, aucune contravention n’a été donnée depuis l’entrée en vigueur du règlement il y a 18 mois, déplore Sylvain Ouellet, élu de Projet Montréal.

«Pour le moment, les actions de la Ville pour faire connaître ce règlement sont principalement reliées à la sensibilisation», explique par courriel, Dorothée Philippon, porte-parole de la Ville qui se dit encouragée par le fait que 96% des 50 000 propriétaires que la Ville avait ciblés ont rempli le formulaire d’enregistrement de leur appareil.

«S’il y a une plainte, elle est traitée par un inspecteur du service de l’environnement. Une lettre-avis rappelant les exigences du règlement est envoyée au citoyen. Si la situation se reproduit, le service peut émettre une amende à ce dernier (de 100 à 500$ pour une première infraction)», ajoute-t-elle.

M. Ouellet souligne que dans son district du nord de l’île, il sent régulièrement des odeurs de feu de bois. «Mais pour porter plainte, il faut trouver l’adresse, ce n’est pas évident surtout de nuit», dit-il.

La Ville a prévu un budget de communications de 143 000$ sur deux ans pour aviser les propriétaires et faire connaître le nouveau règlement dans les médias.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.