Soutenez

Coupe d’agents de sécurité municipaux: les cols bleus en colère

Photo: Chantal Levesque

Les cols bleus de Montréal ne digèrent pas la décision de la Ville de couper, cette année, près de 50 agents de sécurité municipaux. Ils ont décidé de manifester publiquement leur colère.

«Comment Denis Coderre veut-il qu’on se souvienne de lui dans plusieurs années, questionne Chantal Racette, présidente du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301), rencontrée par Métro mercredi. Veut-il être vu comme le maire qui a marqué l’histoire en vendant son service public ou comme celui qui a priorisé l’expertise en interne? Pour l’instant, il ne prend vraiment pas le bon chemin.»

Après l’annonce de la Ville de couper fin juillet 47 postes d’auxiliaires dans le domaine de la sécurité des biens municipaux, quelques mois après une première coupe de 33 postes, le syndicat espère voir l’administration Coderre revenir sur sa décision.

Comme l’expliquait Métro, celle-ci a lancé en mars un appel d’offres pour confier le gardiennage de plusieurs bâtiments publics à une firme privée, dans le but de réaliser 1M$ d’économie par an. Une décision contestée devant les tribunaux par le SCFP 301.

«Les cols bleus étaient là avant Denis Coderre et seront là, on l’espère, après lui.» – Chantal Racette, présidente du SCFP 301

Une campagne de communication lancée
Accompagnée par une dizaine de membres du syndicat des cols bleus, Chantal Racette s’est rendue mercredi soir, dans le calme, à une levée de fonds présidée par le maire de Montréal, organisée en faveur de la Maison Saint-Gabriel, un site historique. Le SCFP 301 y a déposé un chèque symbolique de 301$.

«On fait partie de l’histoire de Montréal et on veut le lui rappeler, reprend la présidente du syndicat municipal. On ne peut pas vendre la fonction publique et oublier, comme il le fait actuellement, l’expérience et l’expertise de nos propres agents de sécurité.»

Le SCFP 301 a désormais dans sa mire l’élection municipale prévue le 5 novembre prochain. Afin de se faire entendre, le syndicat compte suivre au quotidien les déplacements du maire et «sensibiliser les Montréalais». Une campagne de communication, intitulée «Action auxiliaires», s’apprête également à être lancée sur différents réseaux et des tracts vont être distribués durant de multiples évènements liés au 375e anniversaire de Montréal.

Le syndicat, qui évoque «une ambiance pourrie générée par l’administration» promet cependant de ne pas «nuire» aux Montréalais.

«On ne veut pas leur faire payer la mauvaise gestion du maire. Ils la payent déjà assez chère. On aime Montréal et on aimerait fêter cet évènement avec les citoyens, mais il nous met de côté», indique Chantal Racette.

Alors que le SCFP 301 se dit «ouvert» à entamer des négociations pour le retour de ses agents de sécurité, sans préciser néanmoins les objectifs visés, le maire de Montréal n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet.

«Ils feront ce qu’ils ont à faire, c’est correct», a brièvement répondu Denis Coderre mercredi soir, avant de faire référence aux commentaires réalisés à l’occasion du dernier conseil municipal.

Pierre Desrochers, le président du comité exécutif, avait alors évoqué des «économies substantielles» pour justifier cette décision.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.