L’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus parmi les plus menacées du pays

Fermée depuis juin 2009, l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus, située sur la rue Adam, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, figure cette année sur la liste des dix sites les plus menacés du pays, préparée pour une huitième année par la Fondation Héritage Canada.

L’église, qui coûtait 100 000 $ par année en frais de chauffage et d’entretien, selon les données de l’archevêché, a été barricadée et souffre depuis trois ans d’un déclin graduel, déplore Héritage Canada. En septembre 2010, le Service des incendies de Montréal a d’ailleurs déclaré que le bâtiment posait un danger pour la sécurité publique.

Malgré l’implication de citoyens, d’élus et d’intervenants du milieu, une nouvelle vocation n’a pas encore été trouvée pour l’édifice. Le Comité de sauvegarde travaille toujours à amasser les fonds nécessaire à la stabilisation de l’église et à la protection des orgues. Il aimerait à terme transformer l’église en une salle de concert ou en un musée d’orgues.

L’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus possède deux orgues de la maison Casavant datant de 1914. L’orgue principal, qui a été restauré en 1985, est l’un des plus grands et des plus importants en Amérique du Nord.

«Le triste sort de l’église illustre bien les pression qui s’exercent sur les lieux de culte à la suite de la baisse de leur fréquentation et de la hausse de leurs coûts d’entretien et de restauration», conclut la Fondation Héritage Canada, déplorant du coup «un archidiocèse récalcitrant et un gouvernement provincial réticent», qui n’ont pas permis à ce jour de redonner vie à l’église.

L’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus figure aussi sur la liste des sites emblématiques menacés d’Héritage Montréal.