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Pas d’«épuration» des élus de l’opposition, jure le maire Coderre

Photo: Josie Desmarais

Même s’il a écarté de postes importants les élus d’opposition Benoit Dorais et Marvin Rotrand, le maire de Montréal, Denis Coderre, jure qu’il n’y a eu «aucune épuration».

«On peut jouer à la victime, mais personne n’est dupe, a affirmé mardi le maire de Montréal, Denis Coderre. On ne peut pas faire de l’opposition et être porte-parole de l’administration. On veut insuffler un vent nouveau.»

Au cours de la séance du conseil municipal, Justine McIntyre, chef de Vrai changement pour Montréal, a accusé l’ex-député libéral de réaliser un «épurage» à la veille des élections municipales, prévues le 5 novembre. François Limoges, conseiller de Projet Montréal, a pour sa part critiqué mardi les choix du maire Coderre, le comparant à «un seigneur féodal qui peut donner et reprendre.»

Pas de tactique électorale
En fin de semaine dernière, Denis Coderre a décidé d’écarter le maire du Sud-Ouest, Benoit Dorais, du poste de président du conseil d’agglomération après son arrivée, fin mai, à Projet Montréal. Un poste qui a échu mardi, au terme d’un vote, à Manon Barbe, mairesse de LaSalle. Lundi, Marvin Rotrand, chef de Coalition Montréal, a également appris qu’il ne siégerait plus comme vice-président de la Société des transports de Montréal, après 16 années de présence.

«Il n’y a pas de surprise», s’est défendu Denis Coderre, qui a affirmé avoir prévenu le conseiller de Snowdon en début d’année. Pour le remplacer, le maire a fait appel à Elsie Lefebvre, conseillère de Villeray. Élue avec Coalition Montréal en 2013, cette dernière avait décidé dimanche de siéger comme indépendante, avant d’annoncer son avenir politique d’ici la fin de l’été.

«C’est une jeune femme qui a beaucoup d’avenir, a indiqué Denis Coderre, niant cependant opter pour une tactique électorale. Si elle veut venir avec moi, tant mieux, mais pour l’instant, on n’en est pas là du tout.»

«Travailler en concertation»
Le maire de Montréal a également fait référence à l’arrivée de plusieurs élus de l’opposition dans son équipe, ces dernières années, à l’instar de Richard Bergeron (de Projet Montréal en 2016), Russell Copeman et Réal Ménard (de Coalition Montréal en 2016 et 2017). «Le fait que vous ayez beaucoup de gens qui ont traversé de ce côté-ci [dans son parti], c’est parce qu’ils voyaient qu’on pouvait travailler en concertation», a-t-il lancé aux oppositions municipales.

Denis Coderre a assuré avoir été capable de collaborer avec Luc Ferrandez, maire du Plateau-Mont-Royal, même si «on n’est pas les plus grands amis du monde».

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