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Près de 50 plaintes en 2016 visant l’impartialité de la Ville dans son recrutement

La DRSP a déjà accepté de mettre à jour les études sur la santé respiratoire, suite au dépôt de la première motion le mois dernier, tel que confirmé par le docteur David Kaiser lors de l’assemblée publique sur la qualité de l’air qui s’est déroulée à Pointe-aux-Trembles le dimanche 24 mars. Photo: Archives Métro

En 2016, la Commission de la fonction publique de Montréal (CFPM) a dû traiter 25 signalements et 49 plaintes de personnes se sentant lésées dans le processus de recrutement de la Ville de Montréal.

Créée en 2003, la CFPM, qui a présenté mardi son rapport annuel, a pour mission de veiller «au caractère impartial» et à l’équité dans l’obtention des emplois publics. Elle doit également traiter les plaintes des candidats relatives au processus d’évaluation des compétences. Elle n’a cependant aucun pouvoir de sanction et formule uniquement des recommandations au service de ressources humaines de la Ville.

Ce chiffre est en légère augmentation puisqu’en 2015, 42 plaintes avaient été formulées. Il faut néanmoins noter que la Ville a procédé «a plus de 3 000 processus d’embauche en 2016», précise Julie Pépin, présidente de la CFPM.

Parmi ces 49 plaintes, dont la moitié visait les services centraux de la Ville, 40 ont été jugées sans fondement par cette commission composée de trois membres nommés par le conseil municipal. «Quatre ont été considérées comme fondées, une pour des motifs liés à la présence d’iniquité dans la décision d’admissibilité, une pour manque de transparence et enfin, deux pour des raisons d’iniquité lors de l’entrevue», indique ce document.

En majorité, les plaignants dénonçaient, à 37%, «l’iniquité ou la partialité lors de l’entrevue d’évaluation». Des cas de manque de transparence de la part du service des ressources humaines et l’absence de mesures d’accommodement pour les personnes présentant un handicap ont également été mentionnés.

Essentiellement, ce sont les postes de cols blancs qui sont visés par ces plaintes (36%). Seuls 4% de ces plaintes visaient des postes au sein du Service de police de la Ville de Montréal et du Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM).

Alors que 65% des plaignants sont des hommes, 33% d’entre-eux appartiennent «à une minorité visible ou ethnique», souligne ce rapport, qui précise que seulement 17% des effectifs de la Ville ont déclaré appartenir à ces minorités.

«En 2017, la CFPM prêtera une attention particulière à cette situation afin de mieux comprendre les raisons qui pourraient expliquer cet écart», assure Julie Pépin.

Parmi les 25 cas de signalement, 13 dossiers ont été jugés infondés, deux ont été transférés au Bureau du contrôleur général de la Ville et dans les 10 derniers cas, un seul a poursuivi sa requête sous forme de plainte.

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