Soutenez

Beaucoup reste à faire à Montréal dans la lutte à l'itinérance, selon des groupes sociaux

Photo: Archives TC Media

Des organismes communautaires font le bilan de l’administration Coderre en matière d’aide aux plus démunis et lui demande de doubler le rythme de construction des logements sociaux.

«Dans son Plan d’action en itinérance (2014-2017), la Ville s’était donnée comme objectif l’ajout de plus de 1000 logements destinés à la lutte à l’itinérance, dont 600 nouvelles unités de logement social avec soutien communautaire. À ce jour, plus de 500 logements sont réalisés ou sur le point de l’être», a souligné lundi en conférence de presse, Pierre Gaudreau, le directeur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM).

Selon M. Gaudreau, la Ville doit être porteuse d’une vision auprès de Québec et Ottawa, qui ont sensiblement réduit la part de leur budget dédiée à la lutte à l’itinérance de Montréal. «À l’échelon provincial, Montréal ne représente plus que 36% de l’enveloppe, loin des 40%, 50% et 55% d’antan», a-t-il dit.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a indirectement répondu à cette demande, lundi main, en présentant ses promesses électorales en matière de logement. Il a affirmé qu’à partir de 2020, la Ville sera capable d’atteindre un rythme de croisière de 950 unités par an, notamment grâce à de nouveaux pouvoirs de préemption facilitant l’acquisition d’immeubles à des fins sociales, grâce à une entente signée avec Québec.

Parmi les bons coups de l’administration, le RAPSIM a mentionné notamment la création d’un poste de Protecteur des itinérants et le soutien de la Ville à l’instauration de quatre centres d’injection supervisée.

Par contre, le profilage social continue de poser problème. «Bien sûr, il y a eu des avancées, notamment du côté de la reconnaissance du problème, mais les recommandations de la consultation publique sur le profilage racial et social, menée récemment, devront être appliquées et suivies», a mentionné France Labelle, la directrice générale du Refuge des jeunes. Elle fait notamment référence à l’instauration d’indicateur précis mesurant le profilage, dont les résultats devront être rendus publics chaque année par les autorités.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.