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Semaine électorale 1: baseball, sondage et photo dans le métro

Chaque semaine, Métro revient sur les faits marquants de la course à la mairie de Montréal qui se conclura le 5 novembre. Alors qu’un troisième candidat tente de rentrer timidement dans le jeu, Denis Coderre et Valérie Plante ne cessent de se renvoyer la balle.

Des annonces en pagaille pour Valérie Plante
Valérie Plante mène pour l’instant clairement la course aux promesses électorales. À l’image de Stephen Harper, qui proposait chaque jour une nouvelle promesse électorale pour se faire élire, avec succès, premier ministre en 2006, Projet Montréal dévoile au moins un nouvel engagement quotidiennement : nouvelle ligne de métro terminée en deux mandats et temps de traverses plus longs lundi, engagement à revoir les dépenses du 375e anniversaire mardi, référendum pour la dépense de fonds publics dans la construction d’un stade de baseball mercredi, demande de permis en ligne jeudi et volonté de voir toutes les stations de métro universellement accessibles d’ici 2030, vendredi, pour terminer la semaine.

Denis Coderre plus modéré
Aperçu tout au long de la semaine, comme à son habitude, sur le terrain, prêt à serrer des mains, le maire sortant a été beaucoup plus timoré dans ses promesses électorales. Lundi, Denis Coderre a proposé d’améliorer l’actuel programme d’accès à la propriété, en faisant passer le budget de 6,5 à 17M$ afin de faire profiter davantage de ménages. Un sujet déjà défendu par Projet Montréal depuis de longs mois. Vendredi, l’ex-député libéral s’est rendu dans une résidence pour aînés afin d’annoncer son engagement de créer un Conseil des aînés en cas de victoire. Entre-temps, outre ses commentaires en ses qualités de maire pour défendre Bombardier ou de se laver les mains de l’éventuel départ d’Uber, Denis Coderre a essentiellement réagi aux commentaires de sa principale adversaire.

Jean Fortier offre ses services
Pour sa première sortie médiatique depuis l’annonce de sa candidature avec Coalition Montréal, Jean Fortier a mis de l’avant sa volonté de mettre en place un comité exécutif composé d’élus issus de différents partis municipaux. Étonnement, alors que la campagne débute à peine, l’ex-numéro deux de la Ville, de 1998 à 2001, a également déjà indiqué qu’il ne fermait pas la porte à travailler avec Denis Coderre à l’avenir, si celui-ci est réélu. «Tout est possible, dans la vie tout est négociable», a-t-il assuré lundi.

Le métro au cœur de la campagne
Interpelé lundi par Valérie Plante, sa concurrente dans la course à la mairie de Montréal, au sujet de ses déplacements en transport en commun, Denis Coderre avait déclenché une petite polémique sur les réseaux sociaux en affirmant avoir pris le métro «il y a deux semaines». Selon l’élu, «plein de photos» ont été prises, mais de nombreux internautes ont cherché, en vain, la trace de celles-ci. En réponse, le maire Coderre a emprunté mercredi, peu avant midi, la ligne orange, en compagnie notamment de son responsable des transports, Aref Salem, qui a immortalisé ce moment par un autoportrait.

Baseball et «fausse balle»
Si le baseball n’est pas «une question électorale» pour Denis Coderre, Valérie Plante ne semble pas de cet avis. Mercredi, celle-ci a dévoilé «un chèque en blanc», d’un montant de 500M$ et signé par le maire de Montréal, pour l’éventuelle construction d’un stade avec des fonds publics. Elle reproche notamment à son adversaire de «négocier derrière des portes closes». Faux, a rétorqué rapidement Équipe Coderre, qui a fait parvenir dans l’après-midi un communiqué qui dénonçait «la fausse balle» et les «approximations créatives» de Projet Montréal. Retour au bâton attendu dans les prochains jours.

Un débat et des refus
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain organisera ce qui devrait être le seul débat francophone de la campagne électorale entre Denis Coderre et Valérie Plante. Celui-ci se déroulera le 19 octobre au Centre Sheraton, de 18h30 à 19h30, et les médias auront l’opportunité de retransmettre en direct cet unique bras de fer. Projet Montréal affirme de son côté avoir accepté une demi-douzaine d’autres demandes de ce style. «Le maire va faire un grand débat en français et un grand débat en anglais, explique sa porte-parole, Noémie Brière-Marquez. Le maire est très présent sur le terrain et son objectif est de rencontrer le plus de citoyens possibles». «On s’attendait à beaucoup de choses de Denis Coderre, mais pas qu’il ait peur de débattre avec Valérie Plante», répond quant à lui l’attaché de presse de Valérie Plante, Marc-André Viau. Candidat pour Coalition Montréal, Jean Fortier n’a pas été convié par la CCMM, qui précise, dans ses règles, inviter les candidats recueillant 10% des intentions de vote et présentant des candidats dans 75% des districts montréalais.

Une course qui se resserre
La course à la mairie est-elle jouée d’avance entre l’omniprésent et très connu Denis Coderre et Valérie Plante, qui souffre encore d’un manque de notoriété et d’attention dans les grands réseaux de télévision? Ce n’est pas ce qu’indique un sondage paru mercredi, réalisé par la firme Recherche Mainstreet. Alors qu’un premier coup de sonde, en juin, donnait 14 points d’avance au maire sortant, l’écart se serait considérablement réduit. Denis Coderre séduirait pour l’instant 30% des sondés, contre 25% pour Valérie Plante. Mais le vainqueur de ce sondage reste les indécis (41%). Convaincre ces derniers semble être la clef de cette élection.

Valérie Plante refuse de nommer son «adversaire»
Visiblement, Valérie Plante a opté pour une nouvelle stratégie de communication au cours de cette première semaine officielle de campagne. L’aspirante mairesse refuse désormais de dire le nom de Denis Coderre et multiplie les «mon adversaire» lorsqu’il s’agit d’évoquer le bilan ou les déclarations du maire sortant. «C’est la réalité, c’est son adversaire», a brièvement commenté le porte-parole de la candidate, Marc-André Viau.

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