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Desjardins ne doit plus financer les pipelines, exigent des groupes autochtones et environnementalistes

Photo: Josie Desmarais/Métro

Des communautés des Premières Nations et des groupes environnementalistes exigent que le Mouvement Desjardins se retire de tous investissements sur des projets de pipelines de sables bitumineux. Ils étaient une quarantaine de manifestants rassemblés devant le Complexe Desjardins au centre-ville de Montréal, lundi.

Le regroupement de caisses populaires avait pourtant annoncé en juillet dernier qu’il n’apporterait temporairement plus de financements aux nouveaux projets de pipelines, tout en affirmant vouloir prendre une décision finale en septembre 2017. Pourtant, aucune déclaration n’a encore été faite par Desjardins, qui accorde toujours des prêts de 145M$ à la compagnie Kinder Morgan pour le projet du pipeline Trans Mountain en Colombie-Britannique.

Greenpeace et d’autres groupes environnementaux exigent que Desjardins rende permanent son moratoire sur les projets de pipeline pour que la compagnie ne finance plus aucuns projets reliés aux sables bitumineux.

Contacté par Métro, Desjardins affirme être encore en réflexion et annoncera d’ici la fin de l’automne sa position définitive, sans donner de détails supplémentaires.

«On les a avertis qu’ils ne devaient pas investir dans le projet de Kinder Morgan, malgré cela, ils ont investi, et ont déclaré par la suite un moratoire sur les futurs projets de pipeline», a déclaré le responsable de la campagne climat-énergie chez Greenpeace Canada, Patrick Bonin.

Plusieurs banques ont déjà choisi de ne plus financer de projets reliés aux hydrocarbures, comme IGN ou la BNP Paribas. Une victoire, selon Patrick Bonin, qui appelle maintenant Desjardins à emboiter le pas.

«Il y a tous les jours des fuites de pipeline aux États-Unis et au Canada, ça pollue la terre, l’air et les eaux. Pour nous, les pipelines ne sont pas une solution pour l’économie, mais une solution pour la destruction.» -Tayka Raymond, de la nation Ojibwé du Manitoba.

Les manifestants ont répondu à l’appel de la campagne Mazaska Talks (l’argent parle), un organisme autochtone qui appelle les communautés autochtones et non autochtones à organiser des actions pour dénoncer les banques qui financent des projets polluants sur des terres autochtones.

«En plus de notre action, il y en a 44 autres au Canada et aux États-Unis, il y en aura dans les prochains jours en Europe et en Asie, explique la coordonnatrice au Québec de cette campagne Isabelle L’Héritier. C’est important pour nous de la faire à Montréal, car toutes les banques canadiennes financent des projets d’énergie fossile», a-t-elle ajouté.

Symboliquement, les journées d’actions internationales du 23 au 25 octobre auront lieu en même temps qu’une rencontre annuelle entre les principales banques de la planète, qui se réunissent à Sao Paulo au Brésil pour discuter des enjeux climatiques et du droit des peuples autochtones.

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