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Le petit marché du square Phillips pourrait disparaître

Photo: Josie Desmarais

Les deux étals situés en face du magasin La Baie pourraient disparaître dans le cadre de la rénovation du square Phillips.

Après plusieurs années de présence au centre-ville, le fleuriste et le maraîcher qui vendent des produits de l’érable sont sur la sellette. «Le 14 novembre, on a reçu une lettre de la Corporation des marchés publics qui nous annonçait que, dans le cadre du réaménagement du square Phillips, la Ville de Montréal ne comptait pas renouveler notre bail et nous indiquait qu’après le 31 décembre 2017, on ne pouvait plus opérer sur le site», dénonce Ludmila Zoueva, qui gère le marché aux fleurs.

Cette dernière déplore la décision prise sans consultation, alors que ses interlocuteurs lui avaient toujours promis que les commerces seraient préservés dans la nouvelle mouture de la place. «On est sous le choc, on se sent trahis», ajoute-t-elle, en précisant que les deux commerces sont néanmoins arrivés à obtenir un sursis d’un an.

La Ville de Montréal mentionne être propriétaire des terrains, mais qu’elle sous-traite à la Corporation des marchés publics de Montréal (MPM) le soin de trouver des exploitants pour les espaces, rapporte sa porte-parole, Anik de Repentigny.

Dans le cadre de la réflexion entamée en 2014, «il avait été identifié qu’il serait intéressant de maintenir des kiosques dans le square si ces bâtiments rendent possible l’établissement de partenariats permettant d’animer le square et d’augmenter son attractivité en soirée et en hiver avec une offre adaptée, notamment alimentaire», fait savoir Mme de Repentigny.

En 2016, la Corporation des marché publics a toutefois signifié que ces demandes ne correspondaient pas à son mandat. «Nous, on se spécialise dans l’offre alimentaire, pas dans l’animation», indique Josée Tétrault, directrice des opérations de la corporation. La Ville a donc réajusté le tir. «À l’été et à l’automne 2017, les parties prenantes se sont entendues sur le fait qu’un réaménagement sans kiosques permanents était préférable, car il permettrait les dégagements souhaités pour une grande polyvalence dans l’utilisation de cet espace public relativement petit, comme l’installation de marchés publics ponctuels», ajoute-t-elle.

De son côté, Mme Zoueva affirme ne pas avoir été consultée, mais elle se dit ouverte à certains changements, tels que le fait d’ouvrir plus tard ou de diversifier l’offre de produits. Elle espère que la nouvelle administration y sera sensible, étant donné que le marché répond à une réelle demande chez les touristes et les travailleurs du secteur.

 

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