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Une 6e superclinique ouvre à Montréal

Photo: Josie Desmarais / Métro

La clinique Métro Medic centre-ville, située à l’angle des rues Sherbrooke et Guy devient officiellement lundi une superclinique, la sixième sur l’île de Montréal et la 22e au Québec.

«La semaine nous étions déjà ouverts de 8h à 20h, mais les fins de semaine et jours fériés de 9h à 17h. Dorénavant, nous serons ouverts en tout temps de 8h à 20h», a indiqué le Dr Samir El-Hadi Bekhechi qui dirige la clinique. Ce Groupe de médecine familiale (GMF) qui accueille déjà plus de 20 000 consultations par an recevra un soutien financier de 80 000$ de la part du gouvernement.

S’il ne s’agit là que de la 22e superclinique à ouvrir ses portes au Québec, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, se dit «confiant» que 50 supercliniques seront ouvertes d’ici la fin de 2018. «Sur mon bureau, il y en a huit autres qui vont être annoncées d’ici la fin janvier, a-t-il affirmé. Ce n’est pas quelque chose qui est imposé, c’est un choix que les médecins font.» Il fait appel à la «vocation» des médecins pour en ouvrir plus, rappelant qu’il n’y a pas d’avantage pécuniaire à le faire.

La clinique Métro Medic centre-ville est la seconde superclinique sur le territoire du CIUSSS du Centre-Ouest de l’Île-de-Montréal, les quatre autres étant situées dans le nord de la ville. Ainsi, il n’y a toujours aucune superclinique à l’est de la rue Papineau.

Toujours un désert dans l’est

Si le ministre rappelle ne pas pouvoir «imposer ce mode opérationnel», il se dit confiant qu’il y aura prochainement des supercliniques dans l’est de la ville. «Dans l’est de Montréal, c’est la population médicale la plus âgée, alors il y a un renouvellement à faire», a-t-il rappelé.

Le directeur des communications de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), Jean-Pierre Dion, croit qu’il n’y a pas encore de noyau assez solide dans l’est pour établir des GMF plus ou des supercliniques. «Le gros problème de l’est de Montréal est qu’il n’y a pas de grosse clinique qui est attractive, et les jeunes médecins cherchent à travailler en groupe, a-t-il soutenu. Avec le temps, on est convaincu qu’il va y avoir des supercliniques dans l’est et de nouveaux médecins, mais ça va prendre un certain temps.» Selon lui, il manque encore un noyau de médecins pour que le tout débloque. «On a de l’espoir pour les mois à venir», a-t-il mentionné.

Le ministre Barrette rappelle qu’aujourd’hui, les règles d’installation sont plus serrées, ce qui aidera à combler les besoins dans ce secteur de la ville. «Depuis mon entrée en poste, on a resserré le territoire sur lequel un médecin peut s’installer, a-t-il rappelé. Aujourd’hui si un médecin rentre sur l’île de Montréal, il n’a pas le choix d’aller dans un sous-territoire où il y a des besoins, comme Hochelaga.»

Le porte-parole de la FMOQ croit pour sa part qu’il y a «une limite à la coercition» et souligne qu’ouvrir une superclinique peut-être difficile pour de jeunes médecins. «Ça demande beaucoup d’investissements au niveau personnel et financier. Il y a des risques, a-t-il expliqué. Déjà d’assimiler la pratique médicale c’est énorme. Gérer du personnel, de l’immobilier, c’est énorme.» Ainsi, même avec des incitatifs, cela ne serait pas nécessairement plus évident à accomplir rapidement, a-t-il jugé.

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