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Ahuntsic-Cartierville autorise l’arrivée des véhicules en libre-service

Communauto
Un véhicule en libre-service de Communauto. Photo: Archives Métro

Après des années d’opposition, la nouvelle administration de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville vient d’autoriser l’arrivée prochaine des véhicules en libre-service (VLS).

«M. Coderre avait une stratégie qui lui était propre et qui verrouillait certains territoires aux VLS. Pour nous, il était hors de question de ne pas ouvrir notre arrondissement. Je ne vois pas pourquoi l’on devrait priver des citoyens d’utiliser cette option de transport», a indiqué lundi à Métro la mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, Émilie Thuillier.

Élue à ce poste en novembre dernier après deux mandats comme conseillère municipale, Mme Thuillier avait tenté ces dernières années, en vain, de convaincre son prédécesseur, Pierre Gagnier, ancien membre du parti de Denis Coderre.

Désormais au pouvoir, Émilie Thuillier a pu compter sur l’appui des deux élus membres de l’opposition. «J’ai toujours été en faveur d’une telle mesure, a expliqué le conseiller d’Ahuntsic, Hadrien Parizeau, élu pourtant sous la bannière d’Équipe Coderre. Il y a eu un changement générationnel dans l’arrondissement et les gens veulent avoir accès à ce genre de transport. C’est une bonne chose.»

«Ces VLS sont notamment très intéressants pour les ménages qui hésitent à acheter une deuxième voiture. C’est une vraie option économique et écologique.» – Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville

Dès ce printemps, les véhicules de Communauto et car2go seront donc autorisés dans l’arrondissement avec une vignette universelle. Dans un premier temps, cette flotte devrait essentiellement se concentrer aux abords des stations de métro Crémazie, Sauvé et Henri-Bourassa.

«On fait cette demande depuis longtemps, car il y a des besoins. Le climat a beaucoup changé à l’Hôtel de ville et c’est très positif», a détaillé Marco Viviani, vice-président développement stratégique de Communauto, ajoutant que sa firme enregistre déjà 1300 abonnés dans Ahuntsic-Cartierville. Jusqu’alors, les usagers de ces VLS doivent donc laisser le véhicule dans un arrondissement voisin, comme Rosemont–La Petite-Patrie.

Une deuxième phase est déjà programmée pour 2019 avec la commande éventuelle de nouveaux véhicules, a souligné le porte-parole de Communauto. «On va s’ajuster en fonction de la demande», a-t-il promis.

La Ville de Montréal entend de son côté mettre en place une nouvelle règlementation au début du mois juin. Une présentation de ce prochain plan municipal sera annoncé au courant du mois d’avril. «On veut étendre la portée de ces VLS au centre-ville et partout dans Montréal, car ils permettent vraiment de réduire la possession d’autos. C’est très important d’un point de vue écologique et en termes d’occupation du territoire», a soutenu le conseiller Eric Alan Caldwell, en charge de ce dossier au sein de l’administration de Valérie Plante.

Vitesse réduite
Dans les prochains mois, l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville  réduira également la vitesse dans les rues locales. Dans chaque secteur résidentiel, il ne sera désormais plus permis de rouler au-delà de 30 km/h. Cette mesure avait initialement été mise en place, ces dernières années, dans des arrondissements dirigés par Projet Montréal, avant d’être promise également par l’ex-maire Denis Coderre qui souhaitait l’étendre sur l’ensemble du territoire de la métropole.

À l’instar du Plateau–Mont-Royal et de Rosemont–La Petite-Patrie, initiateurs dans ce domaine, Ahuntsic-Cartierville vise aussi l’inauguration de nombreuses ruelles vertes. Chaque année, dès 2019, l’arrondissement souhaite en ouvrir quatre.

Par ailleurs, l’administration locale entend définir, dans les prochains mois, sa propre stratégie d’inclusion de logements sociaux et abordables. Aucun chiffre n’a été avancé, mais la mairesse Thuillier veut «éviter» un nouveau projet Henri B. avec la construction de 200 condos sur la rue Lajeunesse. «Il n’y a que huit logements sociaux, ce n’est pas suffisant, a-t-elle déploré. Une telle politique d’arrondissement doit éviter ce genre de situation.»

Actuellement, la Ville demande aux promoteurs la construction de 15% de logements sociaux et 15% de logements abordables dans les projets résidentiels de plus de 100 unités.

Rappelons que durant la campagne électorale, Projet Montréal voulait imposer des seuils de 15%, pour chacune de ces catégories, pour les projets comprenant plus de 50 appartements. Depuis son arrivée à la mairie, la mairesse  Plante n’a pas encore fait part de ses intentions. Joint par Métro, son cabinet a certifié que cet engagement sera respecté et qu’une annonce aura lieu «prochainement».

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