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Montréal: le transport en commun gagne du terrain, mais lentement

Photo: Archives/TC Media

Dans la grande région de Montréal, la proportion de gens qui utilisent le transport en commun pour se rendre au travail a crû de 1,5% dans les 10 dernières années. Toutefois, cela se fait moins rapidement que dans plusieurs autres villes nord-américaines, révèle une étude de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), publiée dimanche.

«Le Grand Montréal se positionne très bien depuis longtemps en terme d’utilisation du transport en commun en Amérique du Nord, mais dans plusieurs autres régions comme San Francisco et Vancouver, la part modale du transport en commun a davantage augmenté», explique le conseiller en recherche à la CMM, Philippe Rivet. Dans ces deux villes, la part de navetteurs utilisant le transport en commun est montée de 3,9% de 2006 à 2016.

Cinq autres villes ont une meilleure croissance que Montréal dans le domaine, soit Seattle, Boston, Toronto, New York et Edmonton.

La métropole québécoise demeure toutefois troisième en Amérique du Nord pour le pourcentage de la population qui va travailler en transport en commun, à 23,5%, derrière New York (32,9%) et Toronto (24,3%).

«Augmenter la part du transport en commun, ça passe par des investissements importants, rappelle M. Rivet. Depuis 2006, c’est à Laval que la proportion a le plus augmenté. Et c’est là qu’on a inauguré trois stations de métro en 2007.»

Le chercheur explique que les investissements «doivent être au rendez-vous» si le CMM veut atteindre son objectif de 35% de navetteurs par transport en commun d’ici 2031. «Le Réseau express métropolitain va favoriser un transfert modal de l’automobile vers le transport en commun dans les prochaines années», estime M. Rivet.

Il expose que Montréal est une ville où les lieux de travail sont encore «très concentrés au centre-ville» et que les secteurs de la périphérie «où il y a des investissements importants, la part du transport en commun a augmenté».


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Dans certains arrondissements centraux de Montréal, comme Rosemont–La Petite-Patrie, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, le Sud-Ouest ou Ahuntsic-Cartierville, légèrement moins de gens utilisaient le transport en commun en 2016 qu’en 2011, souligne également le rapport de la CMM.

«Dans certains secteurs centraux, le réseau commence à être saturé. Mais on parle d’une légère baisse, qui s’est faite davantage au profit du transport actif que de l’automobile», précise M. Rivet. Ce transfert vers le vélo et la marche n’est pas «une mauvaise nouvelle», analyse-t-il.

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