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Une consultation publique demandée sur la voie Camilien-Houde

Fleurs déposés sur le chemin Camilien-Houde en mémoire du cycliste Clément Ouimet Photo: Josie Desmarais/Métro

En s’appuyant sur une pétition fort populaire, l’opposition officielle à la Ville de Montréal demande qu’une consultation publique soit menée avant de fermer la voie Camilien-Houde à la circulation de transit.

«L’administration Plante a pris sa décision sans aucune concertation, que ce soit avec les Amis de la montagne ou avec les arrondissements. Il n’y a eu aucune étude d’impact sur les rues avoisinantes», a souligné lundi Lionel Perez, le chef du parti Ensemble Montréal.

M. Perez a mentionné qu’en moins de 10 jours, la pétition des opposants à la fermeture de la voie Camilien-Houde à la circulation de transit connaît un certain succès. En date du 20 février, près de 19 000 citoyens avaient signifié leur insatisfaction. Les opposants suggèrent plutôt de prendre des mesures pour réduire la vitesse des véhicules sur la voie Camilien-Houde – les voitures comme les vélos –, d’y interdire les poids lourds ou de mieux communiquer le partage de la chaussée aux différents utilisateurs de la route.

«Donnons la parole aux Montréalais. Allons devant devant l’Office de consultation publique [de Montréal]. On pourrait étudier des solutions mitoyennes, comme la fermeture la fin de semaine ou la création d’une voie protégée», a ajouté Lionel Perez.

Un peu plus tôt dans la journée, l’élu responsable du dossier, Luc Ferrandez, avait souligné, en entrevue à Gravel le matin, que la réduction de la circulation de transit sur le mont Royal figurait dans plusieurs plans depuis une vingtaine d’années, dont le Plan de transport et le Plan de mise en valeur du mont Royal. «Les études d’impact qui sont réalisées actuellement n’indiquent pas d’impact majeur sur la circulation», a-t-il affirmé, en soulignant que le flux des 10 000 voitures par jour se répartira sur la demi-douzaine d’axes de circulation aussi disponibles.

M. Ferrandez a en outre réfuté le fait de ne pas avoir consulté les Amis de la montagne, indiquant leur avoir présenté le projet le 11 janvier dernier. Quant aux nombreuses inquiétudes liées à l’accès du mont Royal, elles seront répondues sous peu, a-t-il assuré. Le projet pilote ne vise pas à interdire l’accès au mont Royal aux voitures, mais plutôt à bloquer la circulation de transit, a-t-il insisté.

S’il convient que M. Ferrandez a bien évoqué le sujet lors de rencontres, l’organisme Les amis de la montagne précise par courriel n’avoir aucun détail sur les mesures qui seront prises. «Ce plan détaillé ne nous a pas encore été présenté et n’a pas non plus fait l’objet de présentation ou de discussions à la Table de concertation du Mont-Royal pour l’instant», indique Éveline Trudel-Fugère, responsable des communications de l’organisme.

«Les amis de la montagne ont développé un document de réflexion qui a été présenté à plusieurs partenaires présentant des solutions d’accessibilité et de mobilité sécuritaires pour le mont Royal dans 14 secteurs de la montagne, dont la traversée Camillien-Houde, et nous espérons pouvoir présenter ce plan prochainement à l’administration municipale», a-t-elle ajouté.

En marge d’une conférence de presse en matinée, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, était elle aussi restée inflexible.  «Nous avons entendu différentes voix. Je retiens que le mont Royal est important pour tous, mais nous irons de l’avant avec le projet pilote», a-t-elle déclaré.

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