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Ariel Kouakou: un accident «plus probable»

Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La police de Montréal privilégie l’hypothèse d’une chute accidentelle sur les berges de la rivière des Prairies pour expliquer la disparition d’Ariel Jeffrey Kouakou le 12 mars, dans le nord de Montréal.

En entrevue avec La Presse canadienne, jeudi, l’inspecteur Ian Lafrenière du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a affirmé que «la thèse de l’accident est la plus probable, mais ce n’est pas la seule».

L’inspecteur Lafrenière a fait valoir que le garçon de dix ans avait été aperçu par une témoin crédible, à 11h25, dans un parc à proximité de la rivière, mais que la police n’a aucune image ou information confirmant qu’il s’en est ensuite éloigné.

Dans les prochains jours, les efforts de recherche du SPVM se manifesteront donc principalement par «une présence sporadique» sur l’eau, a-t-il indiqué.

Dix jours sans nouvelles de son fils, Kouadio Frédéric Kouakou rejette pour sa part l’idée qu’il se soit noyé, convaincu que son corps se serait déjà échoué sur une rive.

Jeudi, Kouadio Frédéric Kouakou s’est désolé d’avoir dû apprendre par l’entremise des médias que les enquêteurs mettraient de côté la piste de l’enlèvement.

«Je voudrais vraiment que nous soyons au même niveau d’information, en phase avec ce qui ce dit, même si je ne peux pas être dans le secret des enquêtes policières», a-t-il réclamé en point de presse, après avoir réitéré sa reconnaissance envers le travail du SPVM.

«Ma famille et moi, jusqu’à preuve du contraire, nous maintenons la thèse de l’enlèvement. Je suis ferme là-dessus, a-t-il martelé. Je veux que la piste que nous privilégions soit aussi exploitée.»

Des plongeurs du SPVM ont déjà mené six fouilles différentes dans la rivière des Prairies, lundi et mardi, mais elles ont été vaines. Les riverains de Montréal et de Laval sont invités à rester à l’affût de tout indice.

«Depuis le début de cet événement, il n’y a pas de moyens qui ont été mis de côté», a souligné l’inspecteur Lafrenière.

Il a cité en exemple le recours à la cavalerie, à l’escouade canine, à un sonar, aux patrouilleurs nautiques, à un drone ainsi qu’à l’hélicoptère de la Sûreté du Québec. Des policiers à la retraite se sont même joints aux centaines de bénévoles mobilisés.

M. Lafrenière reconnaît que l’ensemble du Québec «a été touché» par les recherches du petit Ariel, alors que certains ne perdent toujours pas espoir de le retrouver vivant.

Jeudi, le SPVM a tenu à préciser qu’il faisait le point sur cette enquête — et non son bilan.

«Si on était sûrs à 100 pour cent (qu’il s’est noyé), aujourd’hui, je vous parlerais de récupération de corps et non pas d’une enquête en bonne et due forme de la part des crimes majeurs du SPVM», a martelé l’inspecteur Lafrenière.

«Je veux qu’on garde la flamme (…) pour ouvrir l’oeil sur ce qui se passe autour de nous, a pour sa part imploré Kouadio Frédéric Kouakou. Plus les jours passent, plus ça devient intenable.»

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