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Un contrat accordé à Pavages d’Amour par la Ville de Montréal

Photo: Mario Beauregard/Métro

Le conseil municipal a octroyé un contrat de 2,4M$ à Pavages d’Amour pour la réfection d’égouts et de chaussée sur la rue Lacordaire, dans le quartier Mercier. L’entreprise est pourtant placée sur la liste des firmes au rendement insatisfaisant.

Deux contrats de déneigement accordés à Pavages d’Amour ont été résiliés l’an dernier à la suite de centaines de plaintes de citoyens, qui dénonçaient notamment des bris du mobilier urbain, de vélos et de voitures par les véhicules de déneigement.

Rien n’empêche la Ville de Montréal de continuer de faire affaire avec les firmes présentes sur la liste grise. Toutefois, avant de leur accorder un contrat, les services municipaux «doivent fournir une évaluation de risques et une analyse de l’impact du rejet de cette firme sur la concurrence».

Lundi soir, avant l’ajournement des travaux du conseil municipal, l’opposition avait déploré qu’aucune raison n’avait été donnée pour justifier que Pavages d’Amour soit retenu pour ce contrat. Le parti Ensemble Montréal a demandé de reporter le vote sur ce contrat en attendant les explications, ce que l’administration a refusé de faire.

Mardi matin, à la reprise de la séance mensuelle du conseil, le chef de l’opposition, Lionel Perez, est revenu à la charge. «Ça ne doit pas être un automatisme de refus à un soumissionnaire qui est sur la liste grise, mais on doit faire cette analyse concernant le prix du deuxième plus bas soumissionnaire, a-t-il martelé. Il faut le retourner aux services.»

Le responsable des infrastructures au comité exécutif, Sylvain Ouellet, a reconnu qu’il «y a eu un problème» et que des informations supplémentaires auraient dû être ajoutées au dossier. «Tout le monde est au courant de ce qui est arrivé à Pavages d’Amour dans le Sud-Ouest. C’était pour du déneigement. Ici, on est dans le contrat d’une construction d’une rue locale. Ce sont deux dossiers complètements différents», a-t-il justifié.

Or, des citoyens ont rapporté à Métro plusieurs complications sur un chantier de reconstruction de rue géré par Pavages d’Amour dans le quartier Ahuntsic. En juin dernier, une conduite d’eau avait été percée par l’entrepreneur pendant des travaux sur la rue Verville.

Puis, en janvier, un bris d’aqueduc était survenu sur cette même rue. Selon nos informations, des employés de la Ville intervenus sur place ont avancé que ce bris était une conséquence des travaux menés par Pavages d’Amour en juin.

«Dans ce dossier, vu qu’on ne veut pas retarder indûment les travaux, on veut aller de l’avant. À l’avenir, les informations seront disponibles», a indiqué Sylvain Ouellet, tout juste avant l’octroi du contrat. L’opposition a noté sa dissidence sur ce point, mais n’a pas demandé le vote sur la motion.

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