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La Ville lance une table de travail sur les véhicules autonomes

FILE - In this Dec. 13, 2016 file photo, an Uber driverless car heads out for a test drive in San Francisco. Police in a Phoenix suburb say one of Uber's self-driving vehicles has struck and killed a pedestrian. Police in the city of Tempe said Monday, March 19, 2018, that the vehicle was in autonomous mode with an operator behind the wheel when the woman walking outside of a crosswalk was hit. (AP Photo/Eric Risberg,File) Photo: AP

Des élus de tous les partis politiques et des fonctionnaires municipaux se réuniront lundi pour la première réunion d’une table de travail sur les enjeux de mobilité durable, notamment ceux touchant les véhicules autonomes.

«Le but, c’est de faire le point, avec des élus de tous les partis, sur les avancées technologiques pour lesquelles on n’a pas les repères classiques», explique le responsable du transport au comité exécutif, Éric Alan Caldwell.

Le sujet de la rencontre de lundi sera les véhicules autonomes pour lesquels Québec a autorisé la mise sur pied de projets pilotes dans la métropole. «Les projets sont en cours d’élaboration. On est rendu là. Il faut en avoir à Montréal pour documenter le phénomène», indique M. Caldwell, sans donner de date ou de projet précis.

Le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand, qui avait demandé à Projet Montréal de mettre sur pied ce comité avant même l’élection du parti en novembre, croit que la Ville n’est pas prête pour l’arrivée des véhicules autonomes.

«Les voitures autonomes et connectées posent toutes sortes de défis aux villes, qu’on peut déjà anticiper et les villes ne peuvent pas freiner leur arrivée», estime-t-il, évoquant entre autres les enjeux de sécurité et la question du stationnement qui sera libéré si davantage de véhicules autonomes partagés prennent la route.

«Il faut commencer à penser à qui sera propriétaire des données qui seront produites par les voitures ou à nous demander si la collecte des ordures pourrait être faite de manière autonome d’ici 15 ans», poursuit M. Rotrand.

Contrairement à Montréal, les villes de Vancouver et de Toronto ont déjà produit des rapports sur les impacts possibles des véhicules autonomes, déplore le conseiller.

«À Montréal, Uber existe, mais il n’y a pas de partenariat», illustre l’élu.

Selon plusieurs spécialistes, le potentiel des véhicules autonomes se situe dans un système de partage, et l’arrivée d’Uber, par exemple, ne s’est pas faite en douceur à Montréal à cause de l’absence de règlementation. «On est effectivement au cœur de la question, reconnaît Éric Alan Caldwell. C’est la raison d’être du groupe de travail. Toutes les grandes villes font face à ces défis et il y a peu de repères sur comment y répondre. Il faut trouver nos balises montréalaises, en amont de l’arrivée des véhicules autonomes.»

En plus de se doter d’orientations en comité, M. Caldwell croit que les projets pilotes seront nécessaires pour évaluer les impacts des véhicules autonomes à Montréal. «On n’a pas eu de projet pilote faisant partie d’un processus d’évaluation. Est-ce qu’on est en retard sur les autres villes? Je ne sais pas, mais il est temps qu’on en ait.»

De son côté, Marvin Rotrand espère aussi que le groupe de travail pourra «transformer en réalité la volonté du conseil municipal d’avoir un stationnement intelligent». Il déplore que cela fait plusieurs années que la question d’avoir des tarifs de stationnement variables selon l’heure ou le secteur est sur la table, «mais nous n’avons jamais avancé».

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