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Ensemble Montréal favorable à l’implantation de Solargise au Golf d’Anjou

Photo: Archives Le Flambeau

Le chef de l’opposition officiel à la Ville de Montréal, Lionel Perez, souhaite voir naître le projet industriel de l’entreprise anglaise Solargise sur l’actuel terrain du Golf métropolitain d’Anjou. La Ville, qui souhaitait agrandir le parc-nature du Bois d’Anjou, est restée floue sur ses intentions.

C’est le dossier chaud de l’été pour l’administration de Valérie Plante, qui pensait pouvoir aller de l’avant avec son projet d’agrandissement du parc-nature du Bois d’Anjou en votant le 18 juin dernier une réserve foncière sur les terrains du club de Golf métropolitain d’Anjou.

Or, des discussions ont eu lieu depuis décembre avec le gouvernement du Québec et Hydro-Québec pour que l’entreprise anglaise, qui produit des panneaux solaires en plastique recyclable, vienne s’installer sur ce même terrain. L’administration municipale n’a pas encore indiqué si elle soutenait ou non ce projet. Montréal n’est pas l’unique choix de l’entreprise anglaise, qui vise aussi Toronto, Valleyfield ou Gatineau.

«On est très favorable au projet de la firme Solargise. C’est un exemple alliant développement durable, croissance économique et haute technologie dans l’Est de Montréal. Ce n’est pas tous les jours qu’on a projet potentiel de 2,3G$, avec la création de 1 000 emplois», a défendu M.Perez en conférence de presse, lundi. Ce dernier a ajouté que bloquer ce projet serait «un mauvais signal pour l’industrie en général.»

L’implantation de Solargise à Montréal a d’ailleurs déjà reçu l’appui d’Hydro-Québec, de Montréal International et de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain, a souligné le chef d’Ensemble Montréal.

Pour l’opposition officielle, la mairesse Valérie Plante aurait dû rencontrer le président de Solargise, Rajdeep Basu, pour discuter de ce dossier et obtenir des garanties afin que l’entreprise industrielle consacre 30% du site à des espaces verts, comme il serait actuellement prévu par la firme anglaise.

M. Perez a aussi accusé la Ville d’avoir «caché» le projet à l’opposition le 18 juin dernier lorsque le conseil municipal a dû se prononcer sur des réserves de terrains du Golf d’Anjou pour le projet de parc-nature. Une motion a été votée aussi bien par les élus de Projet Montréal que par l’opposition. M. Perez a soutenu qu’il ne savait pas à ce moment-là qu’un projet industriel était prévu sur ce site.

«Nous n’avons pas eu l’opportunité d’avoir un véritable débat sur cet enjeu-là au conseil municipal, a-t-il critiqué. C’est un manque de transparence flagrant de la part de l’administration et il doit être fortement dénoncé.»

L’administration de Valérie Plante a répliqué à la sortie de l’opposition, en affirmant qu’elle avait organisé une rencontre avec les dirigeants de l’entreprise  «dès l’instant où [elle] a été informée du projet Solargise». Impossible de savoir si la rencontre a déjà eu lieu, ni ce qui en est ressorti.

Le projet de Solargise est actuellement à l’étude à la Ville de Montréal, qui ne s’est pas encore prononcé sur la possibilité qu’il se concrétise. «Nous savons que nous sommes en mesure de conjuguer développement économique et création de nouveaux espaces verts dans l’Est de Montréal et nous prenons les moyens d’y arriver», a indiqué l’attaché de presse du comité exécutif, Youssef Amane. La Ville a toutefois laissé en suspens la question d’une éventuelle relocalisation de l’usine de panneaux solaires.

Dans une lettre ouverte publiée le vendredi dernier, le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-MTL) s’est dit favorable au projet de Solargise, à condition que l’entreprise ne s’installe par sur le terrain du Golf d’Anjou. Selon le CRE-MTL, l’Est de Montréal dispose de 8 millions de pieds carrés de terrains pouvant accueillir l’entreprise de panneaux solaires. Il a ajouté que de nombreux acteurs travaillent depuis des années à l’agrandissement du parc-nature du Bois-d’Anjou, qui vise notamment à améliorer les conditions de vies des citoyens de l’Est de Montréal.

«On est tous d’accord qu’on veut ce projet, mais pourquoi faudrait-il encore sacrifier un espace vert et la possibilité de faire un grand parc dans l’Est, qui a tant besoin d’améliorer son milieu de vie ?», a affirmé à Métro la directrice générale du CRE-MTL, Coralie Deny.

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