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La Ville de Montréal réévaluera ses travaux de marquage des rues

Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

Alors que des élus de Côte-des-Neiges sont insatisfaits du travail des cols bleus de Rosemont, le directeur général de la Ville de Montréal, Serge Lamontagne, lancera prochainement une évaluation des travaux de marquage des rues de la métropole, a appris Métro.

Entré en fonction à la fin juin, le nouveau directeur général, Serge Lamontagne, donnera un mandat très large pour revoir notamment les types de peinture utilisés, les coûts du marquage et les délais de réalisation, selon nos informations.

«Les conditions entourant le marquage ont évolué, notamment en ce qui a trait à l’aménagement, à la bonification du réseau cyclable, à l’augmentation des symboles routiers ou encore aux conditions météorologiques qui peuvent prévaloir. Afin d’optimiser ses façons de faire et de générer des gains d’efficience mesurables et durables, à la demande du directeur général, un mandat sera prochainement donné en lien avec les travaux de marquage», a confirmé la relationniste à la Ville de Montréal, Audrey Gauthier, sans vouloir donner plus de détails.

Métro révélait en juin que l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie (RPP), qui est responsable des travaux de marquage des rues de neuf arrondissements centraux, était en retard sur son échéancier.

Dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (CDN–NDG), les travaux seront vraisemblablement complétés seulement à l’automne. La neige et la machinerie de déneigement effacent souvent une bonne partie de la peinture, qui doit être refaite l’année suivante.

Cette situation est décriée par de nombreux citoyens et jugée inacceptable par le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand. «Il y a un manque de qualité pour l’argent que les citoyens de l’arrondissement de CDN–NDG paient, a-t-il jugé. Je constate un certain rattrapage dans les dernières semaines, mais le standard qui devrait être respecté est de terminer tout le marquage au mois de mai.»

«On peut dire que le climat est plus dur à Montréal que dans d’autres villes [canadiennes], mais je refuse d’accepter cet argument, car le standard de compléter le marquage au mois de mai est respecté dans plusieurs villes liées de l’île de Montréal.» – Marvin Rotrand, conseiller de Snowdon

M. Rotrand déposera donc lundi prochain au conseil d’arrondissement, une motion pour que la direction de CDN-NDG trouve une solution pour ne plus faire appel aux services de Rosemont–La Petite-Patrie. «Ça peut être réalisé par nos cols bleus ou une entente avec notre syndicat pour faire ça au privé», affirme-t-il.

Le conseiller souhaite aussi faire pression sur le gouvernement du Québec pour qu’il revoie les types de peinture permis afin d’accepter des produits plus durables, mais qui sont parfois plus polluants.

Selon Véronique Cadieux, directrice des opérations d’Indik – une entreprise montréalaise spécialisée dans le marquage –, interviewée par Métro en juillet, les produits polluants ne sont pas nécessairement plus résistants à l’hiver. Toutefois, ces peintures peuvent être utilisées plus tôt au printemps, quand la température est encore basse.

Selon nos informations, des solutions technologiques seront évaluées dans le cadre du mandat donné par le directeur général. Des enduits à l’époxy ont déjà été testés par les cols bleus de Rosemont–La Petite-Patrie, mais il a été impossible de connaître les conclusions de cette expérience. Cette peinture, tout comme le thermoplastique parfois utilisé pour les voies réservées, est plus dispendieuse.

«Je suis heureux d’entendre que le directeur général fera une évaluation», indique Marvin Rotrand. Par contre, il compte quand même déposer sa motion. «Si les élus lâchent, rien ne va changer», croit-il.

L’évaluation faite par la direction générale concernera l’ensemble de la Ville et non uniquement les travaux faits par Rosemont–La Petite-Patrie. Une source au sein de l’arrondissement assure toutefois qu’il y aura une «pleine collaboration» de la part des services de RPP, étant donné leur rôle prépondérant dans ce domaine.

Priorité vélos?
Dans CDN-NDG le regroupement Piétons Montréal s’est plaint que le marquage des pistes cyclables ait été fait en priorité par rapport aux passages piétons. Dans sa motion, Marvin Rotrand souhaite que les passages piétons soient faits plutôt en priorité. «Si on croit vraiment dans une vision zéro, de protéger les piétons, le marquage est une stratégie primordiale», insiste-t-il.

Dans les trois dernières années, plus de 150 km de voies cyclables ont été ajoutés au réseau montréalais, une des raisons qui expliqueraient les retards dans le marquage, selon une source de l’arrondissement de RPP.

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