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Marquage des rues: les cols bleus se disent en mode solution

Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

Alors que la Ville de Montréal accuse du retard dans le marquage des rues, le syndicat des cols bleus regroupés de Montréal dit être en mode collaboration pour trouver des solutions.

«La nouvelle administration semble avoir une volonté de travailler en équipe, alors assoyons-nous autour de la table et réglons-le, le problème. Les solutions existent. En moins d’un mois, on peut régler une grande partie du problème», a affirmé à Métro le porte-parole du syndicat, Hans Marotte.

Lundi, le syndicat s’est réjoui que le directeur général de la Ville veuille mener une évaluation du marquage des rues, comme l’a révélé Métro la semaine dernière. «[Le retard dans le marquage] crée de la confusion dans les rues montréalaises et augmente les risques pour l’ensemble des usagers», a avancé M. Marotte.

«La planification n’est pas suffisamment coordonnée, a indiqué le porte-parole. Les pistes cyclables traversent plusieurs arrondissements, par exemple. Il y a beaucoup de gens d’impliqués et le marquage est un service basé dans Rosemont–La Petite-Patrie. Tous ces gens ne se parlent pas, ou peu.»

Avec l’ajout de plus de 150 km de pistes cyclables, de nouvelles traverses piétonnes et d’autres aménagements, combiné à un gel des effectifs, le syndicat croit que la Ville est due pour une réorganisation. «Il y a plus de travail. Il n’y a pas dix mille solutions, il faut qu’il y ait des effectifs, a avancé M. Marotte. Avec le gel d’embauches, il y a eu une perte d’effectifs, mais aussi d’expertise. Ça crée des problèmes au niveau des services.»

Le porte-parole des cols bleus croit que la Ville de Montréal devrait permettre la mobilité interarrondissement et interservice pour limiter cette perte d’expertise. «Par exemple, un employé auxiliaire dont un arrondissement n’a plus besoin le met à pied. Et dans l’autre arrondissement à côté on en aurait besoin, mais on ne peut pas l’engager parce qu’il est encore à l’emploi de la Ville. Il faut aller en chercher des nouveaux qui ne sont pas formés», a-t-il déploré.

Sur ce changement possible à la convention collective des cols bleus, l’attaché de presse du comité exécutif, Youssef Amane, a indiqué à Métro que «toutes les portes sont ouvertes pour l’instant», pour améliorer le marquage, mais qu’aucune option n’était privilégiée pour l’instant.

Dénonçant un retard «pire que jamais» dans le marquage et un service déficient, le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand, déposera lundi soir au conseil d’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce une motion pour évaluer la possibilité de ne plus faire appel aux cols bleus de Rosemont pour le marquage des rues. Le conseiller n’exclut pas la possibilité d’avoir recours à des firmes privées.

Hans Marotte a estimé que faire réaliser le marquage des rues montréalaises par le privé serait «une très mauvaise idée». «Il y aurait un problème au niveau de la coordination. On ajoute un nouveau joueur, alors qu’il y en a déjà beaucoup qui se parlent peu», a-t-il jugé, en défendant «l’expertise» des cols bleus montréalais.

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