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Un pas de plus vers la compensation des retards à la STM

Québec dispose d'une enveloppe budgétaire de 192 M$ dédiée au réseau transitoire de transport collectif, dans la foulée des travaux du REM.  Photo: Pablo Ortiz/Métro

Les élus du conseil municipal ont adopté mardi la motion de l’opposition officielle demandant que l’Agence régionale de transport de Montréal (ARTM) étudie la faisabilité d’implanter un système pour compenser les usagers de Société de transport de Montréal (STM) en cas de retards importants.

Les compensations monétaires seraient offertes lorsque la cause de la panne de service ou des retards est attribuable à la STM elle-même, comme les bris mécaniques ou des erreurs de planification.

«Nous sommes convaincus qu’un tel programme rehaussera la confiance et la satisfaction des usagers et attirera de nouveaux usagers», a affirmé le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez lors de la présentation de la motion.

L’opposition se baserait sur la fenêtre de ponctualité de la STM pour choisir de verser ou non une compensation, soit au-delà d’une minute d’avance ou de trois minutes de retard sur l’horaire prévu.

Toutefois d’après l’élu Marvin Rotrand qui a déjà siégé sur le conseil d’administration de la STM, «il sera difficile de trouver ce qui sera éligible ou pas à un remboursement, avec un tel programme». Il souligne par exemple qu’un grand nombre de retards sont attribuables à des bris causés par des usagers qui bloquent par exemple la fermeture des portes.

Selon M. Perez, un tel programme serait un investissement plutôt qu’un coût puisqu’il renforcerait notamment la confiance des usagers. Plusieurs villes dont Toronto, Londres ou Laval offrent déjà un tel programme. Les coûts sont évalués ente 500 000$ et 1M$.

AJOUT : «Nous avons pris connaissance de la motion qui rejoint effectivement le mandat de l’Autorité. Elle arrive au moment où nous débutons la démarche d’élaboration d’un portefeuille de normes métropolitaines. Cependant, il s’agit d’un processus complexe qui sera mené en concertation avec l’ensemble de nos partenaires opérateurs. Il est donc trop tôt pour que nous puissions confirmer quoi que ce soit en termes de normes de qualité des services ou de programmes qui seraient étendus à l’ensemble des organismes de transport du territoire», a répondu par courriel Simon Charbonneau un des porte-paroles de l’ARTM.

L’organisme spécialisé en transport collectif Trajectoire Québec a plusieurs fois recommandé que les sociétés de transports se dotent de normes de service qui garantissent aux usagers que le service sera offert 100% du temps.

La Coalition Avenir Québec (CAQ) a aussi suggéré en juin qu’exo, qui gère les trains de banlieue et plusieurs services d’autobus dans la région métropolitaine adoptent une telle charte de services. Si élu, la CAQ couperait même le financement des sociétés de transport qui n’en ont pas.

Avec Dominique Cambron-Goulet

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