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Les barres latérales exigées pour les poids lourds dans les appels d’offres de Montréal d’ici quelques mois

Les 1000 véhicules lourds de Montréal seront dotés de ce dispositif de protection latérale d’ici 2017. Photo: Archives Métro

Après un débat houleux au conseil municipal, l’administration de Valérie Plante s’est engagée à ce que les appels d’offres de la Ville de Montréal exigent des barres latérales sur la machinerie lourde des fournisseurs d’ici la fin du premier trimestre de 2019.

Cette prise de position est survenue, mardi, à la suite d’un débat de près d’une heure sur une motion du maire de Saint-Laurent et membre de l’opposition, Alan DeSousa, qui demandait que les fournisseurs de la Ville se soumettent à cette exigence «dès le 1er janvier». À la suite d’un désaccord sur le libellé amendé par Projet Montréal, la motion a été retirée.

Si la mairesse Valérie Plante a insisté pour dire qu’«il y aura des barres latérales dans les appels d’offres», elle a demandé «un peu plus de temps» pour s’assurer que la Ville soit prête et que les soumissionnaires aient le temps d’installer des barres latérales.

«Je veux que ce soit fait en bonne et due forme et être sûre qu’il y aura des camions pour déneiger cet hiver», a-t-elle souligné, évoquant des délais de trois à six mois.

Ainsi, le parti de la mairesse, Projet Montréal, a amendé la motion de l’opposition qui souhaitait imposer cette exigence «dès le 1er janvier 2019», pour développer une stratégie d’approvisionnement «dès 2019», qui inclurait notamment les barres latérales.

Alan DeSousa déplorait justement que le dossier traînait, rappelant une orientation prise en septembre 2017 par le comité exécutif. «On avait mandaté les services de préparer une approche sur le court terme. Ça fait un an. Il est important d’agir rapidement Si [la mairesse] veut six mois, donnons-lui six mois», a-t-il insisté, lançant la date du 22 avril 2019.

La mairesse Plante a décrié le fait que l’opposition essaie «d’imposer un échéancier» et a renvoyé le blâme à l’inaction de l’ancienne administration pour expliquer les longs délais.

Cette motion a ainsi donné lieu à un débat de près d’une heure sur la date d’engagement pour cette nouvelle orientation, qui s’est conclu par le retrait de la motion par M. DeSousa. «C’est triste. S’il y avait eu une volonté politique, on aurait dû passer ça aujourd’hui», a déploré le maire de Saint-Laurent.

Jeannette Holman-Price, dont la fille Jessica a été tuée en 2005 par un camion de déneigement à Westmount, était présente dans la salle du conseil municipal et n’a pas mâché ses mots à l’endroit de l’administration Plante.

«Je suis dégoûtée, a-t-elle fulminé. Valérie Plante m’a appuyé quand j’ai demandé au maire Denis Coderre ce qu’il allait dire aux parents du prochain enfant tué par son inaction. Valérie Plante est une menteuse. À chaque personne qui meurt à partir de maintenant, elle devra expliquer pourquoi elle avait besoin de six mois de plus.»

Mme Holman-Price croit qu’il s’agit d’une tactique de l’administration de Valérie Plante pour ne pas s’attaquer au problème.

L’administration n’a pas voulu mettre d’échéancier, car elle «travaille sur une analyse», a plaidé pour sa part le responsable du dossier, Jean-François Parenteau, à la sortie de la réunion du conseil municipal. «Avant d’avancer une date et de dire: “on va faire ça comme ça”, je veux m’assurer d’avoir toutes les données en main, a-t-il soutenu. Mais la décision est déjà prise et ça va être très tôt en 2019. Je pourrais même vous dire dans le premier trimestre.»

L’idée d’imposer aux fournisseurs de la Ville l’installation de barres latérales sur leurs poids lourds dans les appels d’offres pour protéger les piétons et cyclistes avait d’abord été suggérée en janvier 2017 par l’actuelle mairesse, Valérie Plante, du temps où son parti était dans l’opposition. Puis l’an dernier, le comité exécutif de l’administration de Denis Coderre a adopté une recommandation de la commission des transports allant en ce sens.

Depuis le début de l’année, Valérie Plante indiquait qu’elle souhaitait plutôt faire des pressions auprès du gouvernement fédéral pour que tous les camions «qui entrent au Québec et sur l’île de Montréal» soient équipés de protections latérales. La flotte de la Ville est déjà équipée de telles protections.

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