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La CSDM encouragera exclusivement les producteurs laitiers d’ici

Le logo de la CSDM
Environ 2400 élèves seraient attendus dans les prochaines années dans le secteur, sans même tenir compte des besoins supplémentaires du futur quartier Namur-Hippodrome. Photo: Pablo Ortiz/Métro

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) s’approvisionnera exclusivement en lait et en autres produits laitiers d’origine québécoise (ou canadienne au besoin), a annoncé la direction jeudi, dans la foulée des controverses entourant le nouvel Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC).

Le Conseil des commissaires (CDC) a voté en faveur de deux motions phares pour la commission montréalaise, hier, lors d’une séance ordinaire. La première vise à soutenir les producteurs laitiers d’ici en permettant l’achat local seulement. La seconde porte plutôt sur la «nécessité» de prévoir des lois sur l’aménagement du territoire qui forceraient les municipalités à réserver des terrains pour des écoles dans leurs projets de développement résidentiel. La CSDM dit se réjouir de la nouvelle, dans les deux cas.

En optant pour le lait d’ici, d’abord, l’institution dit vouloir «poursuivre dans la continuité» de sa politique pour une saine alimentation favorisant l’achat local, instaurée il y a sept ans.

Aux dires de la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, l’AEUMC «ouvre un certain accès à notre marché aux producteurs états-uniens». C’est pourquoi il lui semblait essentiel «d’apporter un soutien clair aux producteurs d’ici, en réitérant notre engagement envers l’approvisionnement local». La portée de celui-ci s’étend potentiellement à l’ensemble des services alimentaires de la commission scolaire, a-t-elle ajouté.

À titre de «consommateur institutionnel responsable», la commission souhaite ainsi soutenir et maintenir la création d’emplois au Québec. La CSDM dépense annuellement 1,65M$ en produits laitiers pour ses 113 000 étudiants et ses 17 000 employés.

Sur l’aménagement du territoire
Au cours des dernières années, la CSDM s’est indignée, à plusieurs reprises, de l’absence de terrains pour les écoles au sein des projets de développement ou de revitalisation dans des secteurs résidentiels. En réponse à ses demandes répétées, le CDC a donné hier soir le mandat à la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, d’intenter des démarches auprès des ministères des Affaires municipales et de l’Éducation pour que les lois pertinentes «soient modifiées» pour forcer la main aux municipalités.

«Un exemple comme celui de la communauté de Peter-McGill, qui a vu disparaître l’espoir de voir une école aménagée sur le site de l’ancien hôpital pour enfants, illustre bien les problèmes rencontrés en vertu de la situation actuelle», a déclaré la commissaire du quartier Ville-Marie, Stéphanie Bellenger-Heng, pendant le conseil.

À ses dires, «aucun levier» ne peut à l’heure actuelle contraindre les promoteurs «de respecter leurs engagements pour l’implantation d’écoles au sein ou à proximité de leurs ensembles immobiliers». Mme Bellenger-Heng estime qu’un aménagement «conséquent» du territoire devrait être «une priorité» pour répondre aux besoins des commissions scolaires.

Plus globalement, Mme Harel-Bourdon a reçu, hier, lors de la séance ordinaire du CDC, le mandat de «faire parvenir» les deux résolutions à la Fédération des commissions scolaires du Québec, qui pourra juger si elle l’étend à d’autres commissions à travers le Québec.

Le Mouvement pour une école ouverte et moderne (MÉMO) – qui siège à la CSDM – s’est lui aussi réjoui sur Twitter de l’avancement dans ces dossiers. Ce sont les commissaires Marie-José Mastromonaco, Kenneth George et Léo Lavoie qui ont approuvé les deux motions.

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