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Les salles de spectacle génèrent des retombées «incomparables»

La place des festivals, dans le Quartier des spectacles.
La place des festivals, dans le Quartier des spectacles. Photo: Collaboration spéciale

Une analyse sur les retombées commerciales des salles de spectacle, rendue publique mercredi, démontre que pour chaque dollar dépensé dans les salles de spectacle, près d’un dollar est également dépensé dans un commerce environnant.

L’étude, menée par la firme KPMG de septembre à décembre 2017, a permis d’établir que dans le Quartier des spectacles, les retombées économiques se chiffrent à près de 26M$ dans les établissements avoisinants. Pour le Théâtre Corona et le Cinéma Beaubien, les deux autres salles à l’étude, les retombées représentent respectivement 600 000$ et 1M$.

Aux yeux du responsable du développement économique et commercial et des relations gouvernementales, Robert Beaudry, les salles de spectacle montréalaises «génèrent des retombées incomparables pour les commerçants».

À titre d’exemple, les spectateurs du Quartier des spectacles ont dépensé en moyenne 115,08$ lors d’une sortie pour un spectacle. Près de 56% des dépenses faites dans les commerces ont été faites dans la restauration. Pour le Théâtre Corona et le Cinéma Beaubien, on parle respectivement de 74% et 80%.

«Les gens organisent une grande partie de leur budget libre autour des sorties culturelles, a souligné la responsable de la culture, du patrimoine et du design, Christine Gosselin. Un spectacle, c’est un événement qui nous sort de la routine et qui mérite d’être rehaussé avec des dépenses connexes.»

Robert Beaudry a ajouté que ces chiffres justifient la décision de la Ville de Montréal de faire de l’industrie culturelle est l’un des «piliers prioritaires» de la Stratégie de développement économique 2018-2022.

Le président du conseil d’administration du Partenariat du Quartier des spectacles, Jacques Primeau, a pour sa part évoqué son enthousiasme quant aux chiffres. «On ne doutait pas de l’effet dynamique de l’offre culturelle sur les commerces à proximité de nos salles, mais maintenant, on a des chiffres qui le démontrent», a-t-il exprimé.

Le Royalmount inquiète
Même s’il juge que Montréal est «habituée à la compétition», notamment avec l’ouverture de salles dans les dernières années, M. Primeau est préoccupé par le projet Royalmount et ses deux salles de spectacles.

«C’est une bombe. C’est sûr qu’il y aura une cannibalisation de la vente de billets et pas juste à Montréal, mais aussi sur la Rive-Nord», a-t-il estimé.

Un des problèmes, selon lui, est que ces deux salles privées pourraient «prendre tout ce qui est rentable et ramasser tout ce qui est payant».

«Ce qu’on est en train de démontrer, c’est que l’offre culturelle qu’on a actuellement c’est du 1 pour 1, c’est-à-dire qu’on fait 2$ en investissements. S’il y a un 1$ qui est investi dans le Royalmount, c’est 2$ qui sont perdus dans ces pôles culturels qu’on a développés», a pour sa part avancé M. Beaudry.

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