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De la cuisine de rue dans Rosemont–La Petite-Patrie

Photo: Yves Provencher/Métro

Après l’arrondissement de Ville-Marie, voilà que celui de Rosemont–La Petite-Patrie aura aussi son projet pilote de cuisine de rue.

Au cours de l’été, des camions de restauration pourront s’installer près des événements spéciaux, mais ils ne pourront pas s’arrêter près des grandes artères commerciales, a indiqué jeudi le maire de l’arrondissement, François W. Croteau.

Comme dans l’arrondissement de Ville-Marie, seuls les restaurateurs qui font des affaires à Montréal pourront offrir leur cuisine de rue à Rosemont–La Petite-Patrie.

«Rosemont–La Petite-Patrie, ce n’est pas le centre-ville de Montréal, a affirmé M. Croteau. Les commerces ne sont pas dans la même densité de population et surtout, l’achalandage n’est pas le même. On a comme objectif de préserver la vitalité de nos artères commerciales et surtout de nos restaurants.»

Depuis un an, les sociétés de développement commercial (SDC) de Rosemont–La Petite-Patrie sont consultées à propos de ce projet de bouffe de rue. La directrice de la SCD Promenade Masson, Doris Laflamme, s’est dite «à l’aise» avec la formule retenue par l’arrondissement.

«On n’est pas contre la bouffe de rue, mais dans des espaces spécifiques, a-t-elle mentionné. Les commerçants des artères commerciales paient un loyer, des taxes, etc. Ça serait très insultant pour eux d’avoir de la bouffe de rue devant leur commerce. On ne veut pas de guerre entre commerces, alors il faut être respectueux envers tout le monde.»

Le directeur de la SDC de la Plaza Saint-Hubert, Mike Parente, est aussi heureux des limites que l’arrondissement a imposées aux restaurateurs de rue. Il espère qu’elles demeureront les mêmes, particulièrement au lendemain des prochaines élections municipales. «Une fois qu’une porte est ouverte, rien empêche qu’elle soit défoncée», a-t-il affirmé.

L’idée d’éloigner les camions de restauration des grandes artères commerciales plaît à la copropriétaire de Grumman ’78 et restauratrice de rue, Gaëlle Cerf. «En général, il n’y a pas d’offre alimentaire autour des parcs, a-t-elle dit. C’est une bonne idée d’envoyer des camions puisqu’ils ne laissent pas de trace et il n’y a rien à construire.»

François W. Croteau a insisté sur le fait que le marché doit être testé et que des ajustements seront apportés en cours de route. Au terme du projet-pilote, les commerçants pourront de nouveau faire entendre leur voix, a-t-il assuré.

Rosemont–La Petite-Patrie formera un comité de travail pour élaborer un projet de règlement sur la cuisine de rue qui doit être adoptée en 2015.

L’arrondissement de Ville-Marie doit donner d’ici dix jours les détails de son projet de cuisine de rue. Le maire de Montréal, Michael Applebaum, a annoncé il y a un mois que des camions de restauration se promèneront sur une dizaine de sites qui n’ont pas encore été dévoilées.

La cuisine de rue a été bannie à Montréal en 1947 en raison de problèmes de salubrité et de circulation.

Où trouver la bouffe de rue dans Rosemont ?
L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie a déjà déterminé des événements au cours desquels de la cuisine de rue sera servie.

  • Pendant les soirées de cinéma en plein air dans les parcs Jean-Duceppe (16juillet), Lafond (23 juillet), Maisonneuve (30 juillet), Petite-Italie (6 août) et de l’Ukraine (13 août).
  • Week-end de courses dans la Petite-Italie (7 au 9 juin)
  • L’Autre marché près du parc Jean-Duceppe (20 juin au 26 septembre)
  • D’autres événements spéciaux ou activités s’ajouteront, a promis le maire, François W. Croteau

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