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Écophotographe engagée

Marie-Luce Pelletier-Legros, Métro

«Je n’attends pas que l’argent arrive pour mettre mes projets en place… L’argent va me suivre!» Comme le montre cette décla­ration de l’écophotographe Cindy Diane Rheault sait où elle s’en va. Confiante, elle fait son chemin à force de passions et de conviction. Ses passions : la photographie et l’environnement. Sa conviction : le développement durable passe avant tout par les initiatives vertes dans le domaine du bâtiment.   

Originaire de Niagara Falls en Ontario, Cindy Diane partout au Canada – de Halifax au Yukon – pendant cinq ans avant de se fixer au Québec, il y a près de 12 ans. «C’est dans l’Ouest que j’ai découvert la photo. J’en faisais un peu pour le plaisir. Mon chum de l’époque m’a dit : « T’as l’Å“il, faut que tu fasses quelque chose avec ça. »»

Alors qu’elle travaille au mont Tremblant dans le domaine de la restauration, elle décide de faire le saut. Elle s’inscrit en photographie au collège Marsan.  

«J’ai laissé une job à 50 000 $ par année pour l’insécurité de la job d’une aide-photographe pa­yée 10 $ de l’heure, mais je voulais plus, dit-elle avant de poursuivre d’un seul souffle. J’ai travaillé pendant un an comme aide-photographe. Un an pendant lequel je me suis beaucoup questionnée. J’allais me réfugier dans la nature, sur le mont Royal, pour marcher. et je me disais : « Qu’est-ce que je vais faire avec ça? » Un jour, grâce à une amie, j’ai découvert que je voulais être photographe environnementale. À partir de là, je me suis mise à me présenter comme telle.»

Image ECOterre est né

En se présentant comme écophotographe, elle sait qu’elle tient quelque chose d’unique. Elle fait donc une demande de subvention auprès de la CDEC Centre-Nord. La personne qui la reçoit est emballée par son idée et l’aide à décrocher sa première subvention. Puis, tout déboule, et Image ECOterre, agence de photographie et de design vert, voit le jour.

Avec Image ECOterre, Cindy Diane Rheault met la photographie et le design – des concepts publicitaires à la création de sites web – au service des organismes et des entreprises qui placent l’environnement au cÅ“ur de leurs préoccupations. Elle est la photographe officielle d’En ville sans ma voiture et du Salon national de l’environnement, entre autres.

C’est en poussant plus loin sa réflexion que lui est venue l’idée de Bâtir VERT l’avenir, une exposition éducative qui se veut une tribune pour les réalisations éco-responsables de plusieurs entreprises québécoises.

«En effectuant mes re­cherches, je me suis rendu compte que la clé du développement durable, c’est le bâtiment durable, puisque nous passons 90 % de notre temps dans un bâtiment», explique-t-elle. Elle a donc convaincu plusieurs entreprises, dont Cascades et Alcoa, de devenir partenaires dans cette exposition qui dévoile en photo leurs bons coups environnementaux.

«Cette exposition, c’est avant tout un projet de mobilisation. J’espère qu’elle sensibilisera les gens aux solutions durables lorsqu’ils devront rénover leur cuisine, par exemple, et qu’ils devront faire des choix», souhaite-t-elle.

Convaincue et convaincante, Cindy Diane Rheault fait même mentir le vieil adage du «cordonnier mal chaussé». Elle se fait un point d’honneur d’être carboneutre et devrait planter 18 arbres cet été pour compenser les émissions de carbone générées par les déplacements liés à l’exposition.

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