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«On fait ce qu’on peut dans les circonstances» – Laurent Blanchard

Photo: Yves Provencher/Métro

Les observations qu’a faites le vérificateur général de Montréal, Jacques Bergeron, dans son rapport 2012 remis lundi au conseil municipal, sont «implacables», a affirmé le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Laurent Blanchard, mais elles sont aussi théoriques, selon lui.

«Il faudrait faire plus et il faudrait faire mieux. On en est conscient, mais il faut respecter la capacité de payer de nos citoyens», a déclaré mardi M. Blanchard. Il a aussi évoqué la capacité de réalisation qui est limitée en ce moment en raison, entre autres, de la nécessité de soumettre les contrats municipaux à l’Autorité des marchés financiers.

Laurent Blanchard, qui a dit accueillir le rapport du vérificateur général «avec humilité et ouverture», a rappelé que la Ville de Montréal a augmenté de façon significative les investissements dans le réseau de l’eau depuis dix ans. Ils sont passés de 48 M$ en 2002 à 224 M$ en 2012. Il a aussi rapporté que le taux de fuite a diminué de 40 à 33%.

Le rapport du vérificateur général indique de son côté que le niveau d’investissements annuels requis est passé de 127 M$ à 246 M$ depuis 2003. Le déficit d’investissements du réseau de l’eau a quant à lui bondi de 0,9 G$ en 2003 à 2,3 G$ en 2012.

Il mentionne également que la Ville ignore l’état actuel du réseau secondaire d’aqueduc et d’égout, ce qui fait qu’elle est incapable de donner priorité à un projet plutôt qu’à un autre de façon optimale.

Le directeur général de Montréal, Robert Lamontagne, a répliqué à ces critiques en disant que la Ville a investi 13 M$ depuis 2008 pour ausculter son réseau de l’eau. En date du 31 décembre dernier, 82% des conduites avaient été examinées.

«Les constats ont été faits, a insisté M. Lamontage. C’est dû au sous-financement des 30 et 40 dernières années. Il reste encore beaucoup de travail à faire.»

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Le vérificateur général a aussi fait des constats alarmants concernant les grandes artères routières de la métropole. Il a noté un manque de données sur l’état du réseau artériel, un sous-investissement des infrastructures et une absence de programme structuré d’entretien préventif. M. Bergeron a prédit que si rien n’est fait d’ici 2020, seulement 30% des trottoirs et des chaussées seront alors bon état.

Pour Laurent Blanchard, le seul «cas d’horreur» inscrit au rapport du vérificateur général concerne la Société du Parc Jean-Drapeau (SPJD). Des lacunes concernant l’octroi des contrats – notamment ceux en lien avec la réfection de l’édifice Hélène-de-Champlain – y sont signalées. M. Blanchard a précisé qu’une nouvelle équipe dirige désormais la société para-municipale. La Ville entend également nommer un administrateur au conseil d’administration du SPJD et créer un groupe de travail sur la mission de celle-ci. D’autres mesures seront mis en place, a promis M. Blanchard.

La chef de Vision Montréal, Louise Harel, a qualifié le rapport du vérificateur général comme étant «une encyclopédie du dysfonctionnment de la Ville».

«Le rapport est cruel, mais il est juste», a pour sa part fait savoir le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron. Selon lui, le rapport du vérificateur général dresse le bilan des dix années de l’administration de Gérald Tremblay. M. Bergeron a dit qu’une «restructuration de l’intérieur de la Ville» est nécessaire.

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