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La Société de vélo en libre-service veut lâcher Bixi Toronto

La Société de vélo en libre-service (SVLS) a entamé des démarches pour se débarrasser de Bixi Toronto, qui est déficitaire, dans le cadre de son retour dans le giron municipal.

Selon la Loi sur l’interdiction de subventions municipales, une municipalité ne peut exercer des activités commerciales avec de l’argent public. Or, la SVLS, qui gère Bixi, reçoit des fonds publics et sera bientôt pilotée par la STM. La vente des activités extérieures est donc devenue incontournable.

«La Société a dit à la Ville qu’elle ne voulait plus offrir le service à Toronto», indique Michel Philibert, directeur intérimaire de la SVLS. Ce dernier ne veut pas en dire plus, tant que le conseil municipal de la Ville de Toronto n’aura pas statué.

Selon les informations du Globe & Mail, Bixi Toronto inc. a emprunté 4,5M$ à la Ville de Toronto en 2011 pour lancer le service et en aurait remboursé 600 000$ au 31 décembre 2012. Mais après deux ans, l’objectif de déployer 3 000 vélos est loin d’être atteint (800 vélos sont actuellement sur la route) et le service est déficitaire.

Le citoyen montréalais Michel Benoit, un comptable de formation qui suit de près le dossier Bixi, évalue ce déficit opérationnel à environ 2M$ en deux ans. Un déficit qui est, selon lui, épongé par les Montréalais puisque que Bixi Toronto inc. est la propriété de la maison-mère montréalaise. Il se bat jusqu’ici sans succès pour obtenir le détail des comptes du volet torontois.

Dans la Ville Reine, plusieurs élus et citoyens se battent de leur côté pour que le maire Rob Ford rapatrie le service de vélo dans le giron municipal. Le comité exécutif de la Ville se penchait sur la question mercredi, mais les différentes options discutées ne devraient être présentées aux élus qu’en octobre.

Quant à la vente des autres activités internationales de Bixi, le mystère entier. Certaines rumeurs indiquent qu’une entente aurait été finalisée avec l’entreprise québécoise Procycle, mais ni l’entreprise, ni la Ville n’a voulu confirmer l’information.

Le système Bixi roule notamment à New York, Londres, Melbourne, Minneapolis, Boston, Ottawa-Gatineau et Washington DC. Cette semaine, c’était au tour de Chicago de lancer son service. Il compte 700 vélos, répartis sur 61 stations, mais en comptera à terme 4000. Les prochaines villes sur la liste sont Columbus (300 vélos, 30 stations) et San Francisco (700 vélos, 70 stations).

Ça roule ailleurs ?

London bike
Londres. Après bientôt trois ans, les Boris Bikes (du nom du maire qui les a lancés) sont en constante croissance, malgré des pépins techniques. La capitale londonienne compte désormais 570 stations hébergeant 8300 vélos (+66% par rapport à juin 2010, moment du lancement des Boris Bikes). Selon une étude, 49% des clients londoniens sont des cyclistes qui n’avaient jusqu’ici jamais pédalé en ville.

Melbourne bike
Melbourne. La province de Victoria a décidé d’offrir les casques obligatoires sur le tiers des 600 vélos pour essayer d’augmenter leur faible utilisation. Avec seulement 102 000 déplacements en 2012, cela signifie que chaque vélo est utilisé moins d’une fois par jour.

NY bike
New York. Malgré les traditionnelles critiques initiales concernant les emplacements, des pépins techniques liés au retour des vélos, qui sont liés au nouveau logiciel, le système de 6 000 vélos est en train de trouver sa clientèle. Et contrairement à ce que certains Républicains de droite pensent, il n’y a pas que des «communistes» parmi eux!

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