STM: Tremblay voulait un appel d'offres

Le maire Tremblay n’était pas en faveur de la décision gouvernementale de donner le contrat de gré à gré au consortium Bombardier-Alstom. «J’aurais préféré un appel d’offres international, mais c’est une décision du gouvernement qui paie 75 % de la facture et nous la respectons. Nous ce qu’on veut désormais, c’est avoir les voitures de métro le plus vite possible», a déclaré le maire, hier, lors d’une assemblée spéciale du conseil.

Au cÅ“ur du débat entre élus : le prix de 2,6 M$ par voiture (1,2G$ au total) est-il bon, comme le prix fixé en décembre 2009, soit avant que le concurrent espagnol entre dans l’arène? «À 2,6 M$ l’unité pour l’achat de 463 voitures, nous obtenons le même prix unitaire que si nous en achetions 1053», a répondu le président de la STM, Michel Labrecque qui ajoute que ce prix correspond aux estimations d’une firme indépendante. Il n’a toutefois pas été en mesure, pour l’instant, de déposer cette étude à cause des informations stratégiques qu’elle contient.

Pour justifier l’importance d’acheter rapidement, les dirigeants de la STM ont dévoilé aux élus leurs données d’exploitation. Les MR-63 (ligne verte) qui doivent être remplacées en priorité ont 50 % plus de pannes que les MR-73. Le taux de panne pourrait augmenter de 8 % par an, même si la STM dispose de l’un des métros les plus fiables au monde et a reçu hier le prix de la meilleure société de transport en Amérique du Nord, prix délivré par l’American Public Transportation Association.

Des 468 voitures (9 voitures par rame) qui seront graduellement mises en service entre 2014  et 2017, La majorité (363) serviront à remplacer les vieilles MR-63. Le reste (126) servira au prolongement la ligne bleue de trois stations vers l’est, prévu pour 2017, ainsi qu’à augmenter la fréquence des passages à l’heure de pointe pour la réduire à 2 minutes.