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Facebook ouvre un bureau à Montréal

Après Toronto et Vancouver, la compagnie Facebook a inauguré mercredi un bureau à Montréal. Son but est de se rapprocher des clients québécois, qui ont des habitudes distinctes.

«Avec notre nouvelle présence dans la province, Facebook Canada sera largement en mesure de donner de la valeur aux entreprises du Québec en les aidant à trouver et à s’engager avec plus de consommateurs», a affirmé le directeur général de Facebook Canada, Jordan Banks, soulignant au passage que le Canada est un des pays où le taux de pénétration de la marque est le plus élevé.

Pour Arnaud Beauchamp, planificateur stratégique numérique chez Cossette, ce bureau lui permettra d’avoir à porter de mains des gens qui maîtrisent «cette bibitte complexe» et qui connaissent le marché local afin de réfléchir à de nouvelles approches.

«On ne peut plus juste s’informer sur internet, il faut pouvoir réfléchir avec des gens qui connaissaient leur produit pour avoir cette longueur d’avance, explique-t-il. On l’a vu quand les gens de Google se sont implantés à Montréal [en 2004]. Cela nous a permis d’obtenir des chiffres propres au Québec.»

Pas étonnant 
Le professeur à l’École des sciences la gestion de l’UQAM, Benoit Duguay, n’est pas étonné que la compagnie ouvre un bureau à Montréal. La métropole est une place d’affaires importante, bien que moins importante que Toronto, et le marché québécois est composé de gens qui se sentent différents, sans être séparatistes, note-t-il.

«C’est un bon pas, mais toutes les portes restent ouvertes. Ils vont s’adapter en fonction de la demande et si ce n’est pas rentable, ils vont fermer leur porte. Toutefois, Facebook est un incontournable pour les compagnies, notamment parce qu’il permet de faire du marketing de masse très ciblé.»

Et de trois
Si Toronto compte près de 50 employés et Vancouver se rapproche de 150 employés, pour l’instant seulement deux personnes conseilleront les entreprises dans la métropole.

C’est Sylvain Martel, qui a œuvré dans quelques agences de publicité et de médias, dont Cossette, Marketel et Mediacom Canada, qui sera responsable du bureau. Il sera épaulé par Damien Duprat, un Français qui a roulé sa bosse notamment chez My Space.

La compagnie croit en l’expansion de son équipe, vu le potentiel du marché. Leur objectif: aider les marques canadiennes ou étrangères à développer une stratégie québécoise et aider les compagnies québécoises à approcher les populations locale ou internationale.

Selon des études du CEFRIO, 66% des utilisateurs d’internet passent une moyenne de six heures par semaine sur le site à interagir avec leurs amis et famille et les deux tiers (67%) des utilisateurs d’internet au Québec considèrent les recommandations des paires ou les sources externes sur les médias sociaux avant de prendre une décision d’achat. Plus de quatre Québécois sur dix consultent quotidiennement le site.

Organique, sauf pour les compagnies

Facebook a développé un algorithme pour que le contenu agisse organiquement, c’est-à-dire plus un contenu est partagé, plus il sera vu. Ceci explique qu’un utilisateur ne voit pas tout ce que tous ses amis publient et que certaines publications restent longtemps sur un fil et que d’autres disparaissent. Cet algorithme réagit aussi aux interactions entre certaines personnes, aux intérêts manifestés, aux informations de base du profil en plus d’analyser les mots utilisés dans ce qui est partagé. Donc, plus deux internautes partagent du contenu ou des intérêts, plus ils verront mutuellement ce qu’ils font.

Cependant, l’algorithme favorise les interactions entre «humains» et non avec les entreprises, qui doivent payer pour pouvoir «stimuler» leurs effets viraux et apparaître dans le fil des personnes qui aiment leur page. Sans débourser, leur contenu ne rejoindra qu’une petite portion des gens qui aiment leur page, soit en moyenne 16%.

Selon la compagnie publicitaire Ogilvy, 80% des publications suivent la logique organique alors que 20% seront commanditées par des marques.

Facebook peut aussi conseiller les compagnies afin qu’elles ciblent des segments très précis de la population. Le réseau social est aussi très utile pour le service à la clientèle, rappelle Arnaud Beauchamp de Cossette.

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