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Manon Barbe: «La force de Montréal passe par chacun de ses arrondissements»

Photo: Archives Métro

À l’instar de quelques-uns de ses anciens collègues d’Union Montréal, la mairesse de LaSalle, Manon Barbe, a décidé de mettre sur pied son propre parti politique, Pro action LaSalle – Équipe Barbe Team. Celle qui est engagée en politique municipale depuis 1995 veut ainsi se consacrer à défendre les intérêts de son arrondissement, parce que selon elle, les arrondissements représentent la force de la métropole.

Pourquoi avez-vous décidé de fonder votre propre parti?
C’est historique à LaSalle. C’est une ville où il y a toujours eu des partis politiques. Et puis, ça allait de soi pour moi de fonder mon propre parti politique étant donné qu’Union Montréal s’est éteint.

Je veux avant tout défendre les intérêts des LaSallois. Je veux être capable de leur dire lequel des candidats à la mairie de Montréal sera le mieux placé pour défendre les intérêts des Montréalais.

Avez-vous tenté de vous trouver une place dans les formations politiques existantes?
Celles qui étaient déjà là ne répondaient pas du tout à mes aspirations. Étant donné que je faisais partie d’Union Montréal, Vision et Projet Montréal ne correspondaient pas du tout à mes objectifs.

Quant aux partis et coalitions qui se sont formés récemment, leur plateforme électorale et ce qu’ils véhiculent – j’ai quand même eu des pourparlers avec les gens en place – ne m’ont pas encore convaincue.

Qu’est-ce que les formations politiques devraient proposer pour vous convaincre?
En 2003, il y a un pacte entre le gouvernement du Québec, la Ville de Montréal et les citoyens pour que nous demeurions fusionnés à Montréal. Pour moi, ce pacte est un engagement moral. C’est primordial de maintenir cet engagement. Pour moi, le prochaine maire de Montréal doit respecter cet engagement de 2003.

Le candidat à la mairie doit aussi s’engager à ce que les arrondissements ne deviennent pas des coquilles vides. Je pense qu’il faut commencer à le dire : la force de Montréal passe par ses arrondissements. Chacun d’entre eux a ses spécificités propres. Mon arrondissement longe sur 8 km le fleuve Saint-Laurent. Il n’y a pas cela à Outremont. Outremont a autre chose à offrir, comme la montagne, que je n’ai pas. C’est un engagement qu’on avait pris lors des fusions, de respecter et de conserver ces spécificités.

Montréal est fort à cause de ses dix-neuf arrondissements. On doit tenir compte de ses forces lorsque vient le temps de gérer cette ville. Dans les dix-neuf arrondissements, ça va très bien. Le problème n’est pas dans les arrondissements de Montréal.

Votre parti politique pourrait-il s’allier à une autre formation politique?
On est au mois de juillet. C’est un peu tôt. Il va falloir que les gens qui aspirent à être à la mairie de Montréal comprennent que, pour travailler avec tous les arrondissements de Montréal, il faut que le pacte de 2003 soit respecté. Sinon, les ex-villes de banlieue auront des décisions à prendre par la suite.

Envisagez-vous la défusion?
On n’est pas rendu là. Il y a des démarches qui devront être faites. J’ai amené ma population sur un chemin en lui disant de me faire confiance. Le maire de Montréal de l’époque était de bonne foi et le gouvernement du Québec aussi. Si on décide de changer les règles du jeu, je n’ai pas de problème avec ça, mais donnez-nous la chance de consulter la population. Ça fera partie de notre plateforme électorale.

Est-ce que des élus de LaSalle feront équipe avec vous?
Bien sûr. On fera les annonces en temps et lieu.

Est-ce que la dernière année a été particulièrement difficile pour vous?
Oui, elle a été difficile. Ce que je trouve le plus difficile, c’est comment les médias donnent l’information à la population. On est dans un monde où on a accès très facilement à de l’information. Souvent, la population prend cette information comme 100 % vraie alors que c’est rarement le cas. Je l’ai vécu récemment. Dans le journal, il était écrit que j’étais dans l’équipe de Marcel Côté alors que ce n’était pas vrai. Je trouve que ça arrive trop souvent. Après cela, je dois  pédaler par en arrière et expliquer la vérité à la population.

Ce qui est arrivé dans la dernière année, ce n’est rien pour améliorer la cote d’amour des politiciens. Je m’attends à entendre beaucoup de sarcasmes lors de la prochaine campagne électorale. D’ailleurs, je ne fais pas un événement public où je n’entends pas parler d’enveloppe brune. Je l’entends à toutes les semaines. Je suis pourtant reconnue à LaSalle comme étant une personne très intègre et très honnête. On dit que c’est une farce, mais c’est redondant.

Je suis malgré tout privilégiée. Les gens ne m’associent pas aux révélations faites devant la commission Charbonneau. LaSalle n’a jamais été mentionné devant la commission Charbonneau et n’a jamais été visité par l’UPAC.

Sentez-vous un appui de la population?
Oui. Les gens me disent que je suis courageuse. Je leur réponds que je suis née à LaSalle et que mes parents font partie de familles de souche de LaSalle. J’ai ce désir de m’assurer qu’on va continuer à défendre les intérêts des LaSallois. C’est par passion, mais c’est aussi par devoir. Je n’ai pas hésité une seconde à demander un nouveau mandat.

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