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Las Vegas: C'est tout comme…

Je suis présentement à Las Vegas pour assister à la rentrée de Céline Dion. Je suis à Vegas, mais j’écris cette chronique en déjeunant sur une terrasse parisienne, sous un ciel bleu à peine corrompu par quelques nuages blancs. Si on ne voyait pas un gicleur poindre ici et là, l’illusion serait parfaite…

Las Vegas est un bien drôle d’endroit. Ici, on joue la carte de la poudre aux yeux, alors que tout le monde sait très bien que l’équilibre économique de la place est plus que précaire. Quand on se fait offrir des chambres pour le tiers du prix habituel, il me semble que ça veut dire quelque chose, non? Sous un crémage ça d’épais, il y a un peu partout des éléments qui jurent. Comme le costume en peluche de Mme Cornet, jadis d’un blanc immaculé, qui est rendu juste un peu trop grisâtre. Ou alors cet imitateur d’Elvis, noir et mince comme un fil, qui se fait aller sur le trottoir à côté d’un Michael Jackson asiatique et bedonnant. Suave…

Je ne comprendrai jamais comment on a pu un jour nous vendre Las Vegas comme étant le nouveau nombril de la culture nord-américaine. Quand on regarde la bibitte de près, on n’y voit que frime et déprime. Une chance qu’il y a Céline…

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Incendies, de Denis Villeneuve, a achevé sa collecte de récompenses de belle façon avec une flopée de prix Jutra. Hormis l’Oscar, disons qu’il ne manque pas grand-chose au tableau final. Rendons hommage à toute l’équipe et, pour une fois, réjouissons-nous de l’utilisation de «l’argent de nos taxes» qui a servi à financer ce film. On est tellement prompt à invoquer cet argument-là à tort et à raison d’habitude. Un gag tombe à plat au Bye Bye, on se demande à quoi sert «l’argent de nos taxes». Un artiste n’est pas programmé à un Festival, on repart encore avec «l’argent de nos taxes». Là, j’imagine que l’utilisation de «l’argent de nos taxes» saura nous satisfaire? En tout cas, moi, oui.

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François Legault doit être crampé. Il y a à peine quelques semaines, certains de ses ex-équipiers du PQ le traitaient de vire-capot sans honneur. Là, ce sont ces mêmes «amis» qui lui tendent la main pour le ramener au bercail. Ça me rappelle celui qu’on était obligé de rappeler parce qu’il était le seul dans la ruelle à posséder un ballon…

– Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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