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Les pompiers de Longueuil dénoncent le manque d'effectif

Marie-Eve Shaffer - Métro

Les pompiers de Longueuil sonnent l’alarme. Ils soutiennent qu’ils sont
trop peu nombreux pour assurer adéquatement la sécurité des citoyens sur
le territoire de l’agglomération.

«Aussitôt qu’il y a une
intervention dans l’agglomération, il y a des secteurs qui ne sont pas
couverts», a dénoncé jeudi le président de l’Association des pompiers de
l’agglomération de Longueuil (APAL), David Saint-Jean.

«Quand il
a un appel logé au 911, on a dix minutes pour envoyer dix pompiers sur
les lieux de l’incendie, a ajouté M. Saint-Jean. Puisqu’on est quatre ou
cinq dans chaque caserne, on n’a pas le choix de dépêcher des pompiers
provenant de trois casernes.»

Un rapport de la Commission de la
santé et la sécurité au travail, transmis il y a un an à la Ville de
Longueuil et l’Agglomération, appuie les dires de M. Saint-Jean.
L’inspecteur Paul Bélanger y a écrit que «l’employeur ne prend pas les
mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité du
travailleur, car il ne s’assure pas que l’organisation du travail soient
sécuritaires».

Des pompiers volontaires ou même des pompiers
provenant des villes limitrophes sont parfois appelés en renfort quand
ceux de Longueuil peinent à la tâche. L’APAL insiste sur le fait que ces
pompiers n’ont pas l’obligation de rentrer travailler.

À ce
jour, pas moins de 193 pompiers réguliers sont à l’emploi de
l’Agglomération de Longueuil. À Laval, une ville dont la superficie est
similaire à celle de Longueuil, environ 250 pompiers y travaillent.
L’APAP réclame qu’une soixantaine de pompiers soient embauchés.

L’agglomération
de Longueuil a réfuté les allégations des pompiers voulant que la
protection des citoyens ne soient pas correctement assurée. Depuis 2002,
le nombre d’incendie a diminué de 60% alors que les investissements
dans le Service de sécurité incendie est passé de 8,6M$ à 19M$ en 2010.
Trois nouvelles casernes doivent être construites d’ici 2014, soit à
Boucherville, à Brossard et à Saint-Hubert.

«Notre schéma de
risque a été approuvé par le ministère de la Sécurité public, a dit
l’attachée de presse de la mairesse Caroline St-Hilaire, Catherine
Bérubé. La ville est tout à fait sécuritaire.»

L’Agglomération a
rappelé qu’elle s’apprêtait à négocier la nouvelle convention collective
de ses pompiers. Ces derniers sont sans contrat de travail depuis le 31
décembre.

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