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La SQ nie toujours avoir autorisé l'espionnage à la Ville de Montréal

Photo: Archives Métro

Quoiqu’en dise le maire Gérald Tremblay, la Sûreté du Québec (SQ) réitère qu’elle n’a jamais donné l’autorisation à la Ville de Montréal d’espionner les courriels de ses élus ou de membres de son personnel.

En entrevue à Paul Arcand, ce matin, le lieutenant Guy Lapointe, porte-parole de la SQ, a affirmé que la position de la police provinciale n’avait pas changé depuis le mois d’avril.

«Notre réponse, en avril, était claire. En aucun temps la Sûreté du Québec n’a demandé, donné l’autorisation ou même suggéré l’interception de courriels ou la récupération de ceux-ci, a-t-il affirmé. Notre position n’a pas changé. Ce n’est pas notre façon de faire.»

Le maire Gérald Tremblay a pourtant laissé entendre, sur les ondes du 98,5 fm mercredi, que la Ville avait obtenu trois mandats de la SQ pour «faire des vérifications». Afin d’appuyer ses dires, M. Tremblay a fait diffuser un échange de courriel entre la SQ et le conseiller en sécurité informatique de la Ville, Michel Nantel.

Ce dernier a demandé, le 3 mai, les copies de trois mandats émis par la SQ les 15 mai 2010, 29 septembre 2010 et 15 novembre 2010. Cet échange de courriel ne permet toutefois pas de connaître la nature des mandats, cette information étant confidentielle.

Le porte-parole de Projet Montréal en matière de sécurité publique, Marc-André Gadoury, a mis en doute les affirmations du maire Tremblay.

«La portée du mot mandat est importante, a-t-il rappelé. Ce n’est pas la même chose de "mandater" la Ville d’espionner illégalement des courriels et de "demander" des vérifications. Nous voulons des preuves.»

Les courriels du vérificateur général, Jacques Bergeron, et de l’ancien président du conseil municipal et maire de Lachine, Claude Dauphin, ont été espionnés à la demande du contrôleur général de la Ville, Pierre Reid. M. Reid a depuis été relevé de ses fonctions de contrôleur.

MM. Bergeron et Dauphin poursuivent présentement la Ville de Montréal pour que l’espionnage de leurs courriels soit jugé illégal.

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