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Montréal célèbre cinq ans en blanc

Photo: Collaboration spéciale

Dans une semaine, le 15 août, quelque 5 200 person­nes se réuniront dans «un des plus beaux sites» de la métropole sans raison particulière, sinon «célébrer la vie», dans le cadre du cin­quième Dîner en blanc (DEB) de Montréal.

«Le DEB est une manière de se réapproprier les espaces publics, lance Aymeric Pasquier, le cofondateur, avec Sandy Safi, de l’organisation Dîner en blanc international, basée à Montréal, qui chapeaute maintenant la quarantaine d’événements similaires organisés sur les cinq continents. Il n’y a pas de raisons politiques ou d’intérêts commerciaux. On profite, le temps d’une soirée, des espaces publics magnifiques que l’on paye avec nos taxes.»

C’est à Paris qu’est né le concept, il y a 25 ans, lorsque le père d’Aymeric, François Pasquier, revenait d’un long voyage en Polynésie. Il a voulu réunir quelques-uns de ses amis afin de «développer son cercle social».

Le décorum entourant le choix des vêtements, de la vaisselle, de la nappe, des bougies, du centre de table et des meubles, qui doivent tous être blancs, servait à identifier le groupe par rapport aux autres passants. Malgré ces règles strictes qui se sont précisées au fil des années, le DEB est devenu une véritable institution à Paris, réunissant environ 12 000 participants cette année.

À Montréal, la capacité maximale est atteinte «pour continuer de profiter des sites», a précisé M. Pasquier. Toutefois, sa popularité n’est plus à prouver, environ 4 800 personnes étant sur la liste d’attente.

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Le défi du DEB est d’expliquer la philosophie sous-jacente à ces dîners, explique Sophie Reis, qui a participé aux quatre premières éditions et qui conserve d’excellents souvenirs de ses fêtes sur l’Esplanade de la Place des Arts ou dans le square Victoria.

«En fait, on cherche toujours à comprendre le pourquoi. Il est fréquent d’entendre des questions comme : “C’est pour ramasser des profits pour une cause?” ou “Quel est votre message ou votre revendication?” La réponse est simple : c’est pour le plaisir de se réunir entre amis», ajoute-t-elle.

Elle concède néanmoins que l’événement peut être jugé «snob et pincé», mais elle «jure» qu’il s’agit au contraire «d’une belle séance de défoulement collectif».

D’ailleurs, l’évènement est ouvert à tous ceux qui veulent se donner la peine de se conformer aux règles, précise M. Pasquier. Il n’en coute que 30 $ pour se rendre sur le site en autobus et les gens apportent leur propre nourriture et leur alcool (vin ou champagne, uniquement).

«Les personnes qui veulent organiser un dîner en blanc s’engagent à ne pas faire de profit avec l’évènement», assure-t-il.

Les organisateurs sont avares de détails lorsque sont abordées les questions du lieu et des artistes invités, «pour l’effet de surprise», se défendent-ils.

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