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Les poules de retour en ville

Marie-Eve Shaffer - Métro

L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie modifiera sa réglementation municipale pour autoriser les poulaillers urbains sur son territoire.

«C’est une première montréalaise, a fait savoir mardi le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François W. Croteau. Depuis 1967, c’est la première fois qu’un arrondissement permet des poules sur son territoire.»

Le conseil d’arrondissement entérinera lundi prochain les modifications au règlement sur le contrôle des chiens et autres animaux. Les poulaillers urbains seront dès lors autorisés mais seulement dans le cadre «d’un projet communautaire à des fins éducatives et de sensibilisation à l’environnement». «En aucun temps, les citoyens de Rosemont–La Petite-Patrie ne pourront avoir des poules dans leur cour», a avisé M. Croteau.

Au maximum, cinq poules pourront vivre dans un poulailler urbain et elles devront y rester en permanence. Aucune odeur ne devra être perceptible.

Jusqu’à maintenant, seule la Maisonnette des parents s’est engagée à respecter ces conditions. Cet organisme communautaire qui vient en aide aux familles du quartier Petite-Patrie recevra 5 poules Chanteclerc le 11 juillet prochain. Pendant l’hiver, elles seront gardées dans une ferme jusqu’au printemps suivant.

Ce sont les 70 enfants inscrits au camp de jour de la Maisonnette des parents qui prendront soin des poules. Ces derniers devront se laver les mains en entrant et en sortant du poulailler, en plus de nettoyer les œufs qu’ils auront recueillis. Le Centre de santé et de services sociaux du Cœur-de-l’Île a jugé ces mesures d’hygiène suffisantes pour empêcher la propagation d’infections.

Le maire de Rosemont–La Petite-Patrie a insisté sur le fait que le retour des poules en ville n’entraînera pas des coûts d’inspection pour l’arrondissement. «Nous n’avons pas les moyens de se payer des inspecteurs en cette matière, a-t-il dit. Nous avons déjà beaucoup de problèmes avec d’autres inspections.» La Fédération des productions d’œufs de consommation du Québec fournira des conseils à la Maisonnette des parents sur les soins qui doivent être prodigués aux poules, l’entretien du poulailler et la consommation des oeufs. Elle référera l’organisme à un vétérinaire en cas de besoin.

Les poulaillers urbains sont acceptés dans de nombreuses villes, dont Ottawa, Toronto, Vancouver et même New York.

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