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Hôtels, auberges et immeubles certifiés sans punaises

Les hôtels, auberges et immeubles à logements du Québec peuvent désormais se procurer un sceau indiquant qu’ils n’ont pas de punaises de lit.

Dans les hébergements temporaires, les risques de propagation des punaises de lit sont accentués par le va-et-vient des clients, qui peuvent y amener ces bestioles de chez eux dans leurs vêtements et leurs valises. Pour rassurer hôteliers et touristes, de même que propriétaires et futurs locataires, l’entreprise Du Saurin Consultant propose d’inspecter toutes les chambres de l’établissement avec des chiens.

«Le taux de détection des punaises par les chiens est de 95 à 97 %», affirme Pierre Martin-Jaubert, président de l’entreprise. Ces derniers sont dressés durant plusieurs mois pour réagir à l’odeur de ces parasites. Au cours de ces visites, M. Martin-Jaubert, qui travaille en gestion parasitaire depuis 15 ans, en profite pour déterminer s’il y a présence de coquerelles ou de souris ainsi que pour prodiguer des conseils de prévention.

Si aucun parasite n’est trouvé sur les lieux, la certification Du Saurin est remise au propriétaire, qui peut alors l’afficher publiquement. Pour conserver son sceau, l’établissement doit ensuite se soumettre à la même inspection de 3 à 12 fois par année. Lorsque des parasites sont détectés, les endroits touchés doivent être nettoyés par un exterminateur jusqu’à ce que toute trace de ces indésirables ait disparu.

L’initiative est toute récente et aucun établissement n’a encore été certifié, bien que certains soient en processus de l’être. M. Martin-Jaubert soutient que la demande pour un tel service vient d’agents de voyages et d’hôteliers avec qui il a discuté. Mais Paul Arseneault, titulaire de la Chaire en tourisme Transat de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), est sceptique. «Le problème des punaises n’est pas assez important pour que les hôtels payent pour faire de la prévention, croit M. Arseneault. Ils agiraient si des clients annulaient leur séjour à cause de cette peur et qu’il y avait des conséquences économiques graves, mais ce n’est pas le cas actuellement.»

«Je doute que le Hilton fasse affaire avec cette compagnie, mais peut-être qu’un hôtel de catégorie moindre qui ne veut pas passer pour un établissement miteux pourrait être intéressé», pense de son côté Benoît Duguay, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM.

L’Association des hôtels du grand Montréal et Tourisme Montréal ont préféré ne pas se prononcer sur la pertinence d’un tel programme.

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